Malentendant cherche prescripteur

Est-il raisonnable d’attendre 6 mois pour un bilan d’audition centrale ? Le décret du 14 novembre 2018 stipule pourtant que les troubles centraux de l’audition sont éligibles à la prise en charge. Pourquoi les OEA ne sont-elles pas remboursées après l’âge de 3 ans ? Nul spécialiste de l’audition n’ignore que l’examen de la fonction endo-cochléaire est indispensable au diagnostic de neuropathie auditive. Vers quel(s) praticien(s) orienter un parent souffrant de vertiges invalidants ? Autant de questions auxquelles notre écosystème, pourtant regorgeant de talents, a parfois du mal à répondre. À l’étranger, celles et ceux qui pratiquent l’audiologie clinique au sens large, viennent d’horizons variés : outre-Manche, ORL spécialisés en médecine audio-vestibulaire ; au Brésil ou à Malte, orthophonistes ayant opté pour un master ; en Belgique, licenciés en audiologie à orientation audioprothétique ou réalisant des explorations fonctionnelles en lien avec l’ORL ; en Amérique du Nord, titulaires d’un doctorat en audiologie... Ce qui les unit : la défense d’une audiologie universitaire avec une valence académique forte susceptible de porter les intérêts de la discipline et son développement, une visibilité de la profession facilitant l’orientation du patient, et une organisation du parcours de soins garantissant en amont le repérage des troubles et en aval l’évaluation médicale des cas complexes. Ces dénominateurs communs doivent nous inspirer pour façonner l’audiologie de demain, avec en ligne de mire le seul intérêt du patient.