Cette année, l’EPU revient à la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette. Comment s’annonce cette nouvelle édition ?
Comme les précédentes, cette édition s’annonce bien remplie, puisque participants et partenaires sont au rendez-vous cette année encore. Nous avons même augmenté la surface du salon et un amphithéâtre complémentaire assurera la retransmission des conférences plénières si les 900 places du premier sont toutes occupées. Tout a été prévu pour accueillir le plus de participants possible. En effet, une demande croissante en formation post-universitaire est observée depuis quelques années en audiologie, et s’explique notamment par une augmentation du nombre de diplômés. Cela se répercute sur la présence à l’EPU, qui représente l’évènement majeur de la formation continue pour tous les audioprothésistes, quel que soit leur mode d’exercice.
Ce succès relève-t-il également de l’évolution de l’EPU proposée depuis trois ans ?
En effet, cette formule, optimisée à chaque édition, plait bien aux audioprothésistes car elle répond à leurs attentes. Elle permet à chaque participant de se faire un programme à la carte mêlant ateliers pratiques et conférences scientifiques qui se tiennent en parallèle. Organisées par Nicolas Wallaert et Stéphane Laurent, du Collège national d’audioprothèse et présentées par les experts de tous les horizons, une douzaine de conférences scientifiques de haut niveau porteront sur « L’audioprothésiste et son patient face au bruit », une thématique large et transversale, qui souligne l’importante de l’approche transdisciplinaire en audiologie. Plus d’une vingtaine d’ateliers pratiques, organisés par Céline Guémas, du Collège, ou par les partenaires, porteront sur des sujets variés : mesure in vivo initiale, prise en charge du sujet acouphénique, spécificités des patients pédiatriques… Ils se déroulent en groupes restreints d’une vingtaine de personnes, et nécessitent une inscription en amont de l’EPU. Sonova et Vivason présenteront par ailleurs leurs actualités lors de symposiums-déjeuners.
Enfin, l’offre en développement professionnel continu proposée par Nextstep Academy et Audioforméa pendant les deux jours permettra à ceux qui le souhaitent de remplir leurs obligations règlementaires, via une inscription indépendante. Tout cela est accessible sur un seul et même site.
La restauration sur place, notamment lors des symposiums-déjeuners est pensée pour favoriser les échanges informels. Et, bien sûr, le diner du vendredi soir est un moment de convivialité majeur – où tous les membres du Collège et l’ensemble des orateurs sont présents et disponibles pour échanger avec les participants, dans une atmosphère bienveillante, qui participe de l’ADN du Collège. Il est cette année organisé au Ballon, le restaurant panoramique situé au-dessus de la Philharmonie de Paris, à proximité de l’EPU. Il est ouvert à tous les participants, mais le nombre de places est limité.
Des moments dédiés aux politiques de santé sont-ils prévus cette année ?
Bien sûr. En particulier, lors de la table ronde du vendredi en fin d’après-midi, intitulée « Formations étrangères en audioprothèse : quelles solutions pour assurer la qualité du soin au bénéfice final des patients ? ». Elle réunira des représentants de syndicats et de formations en audioprothèse français et étrangers, afin de réfléchir ensemble à ce sujet d’actualité. En effet, on observe un nombre important de nouveaux audioprothésistes qui ont suivi des formations en distanciel. Il y a aujourd’hui autant d’autorisations d’exercice délivrées que de nouveaux diplômés en audioprothèse en France ! C’est une sorte de contournement des accords de Bologne, qui permettent la libre circulation des diplômés au sein de l’Union européenne. Cela amène quelques dérives dans la profession, qui sont préjudiciables pour les patients.
Côté écoles d’audioprothèse, la nouvelle présidente de la Fnéa, Jeanne Desreumaux, s’adressera aux étudiants samedi après-midi.
Enfin, il est possible que nous ajoutions des interventions « surprises » de dernière minute. Tout dépendra du nouveau gouvernement et des actualités politiques en santé qui pourraient en découler et impacter notre profession…