Dans un communiqué publié le 25 janvier 2022, le Syndicat des audioprothésistes (SDA) salue la réussite du 100 % Santé en audiologie et la publication récente du rapport de l’Igas/IGÉSR sur la filière auditive qui couronne selon lui « huit années (…) marquées par un engagement fort des pouvoirs publics en faveur de la prise en charge des troubles de l’audition ».
Invoquant la convergence des recommandations de la mission avec le rapport du Haut conseil du financement de la Sécurité sociale (HCFiPS) [1] et les résultats d’une nouvelle étude du Lancet [2] sur l’impact économique de stratégies préventives, diagnostiques et thérapeutiques en soins auditifs, le syndicat affirme son soutien en faveur de « mesures additionnelles pour conforter le succès du 100 % Santé ».
En effet, comme le souligne le SDA, le HCFiPS recommande « d’actionner impérativement le levier des politiques de prévention, lorsque des retours sur investissement positifs ont pu être chiffrés, ce qui est le cas pour les soins auditifs ». Quant aux auteurs de l’étude du Lancet, ils démontrent que les bénéfices de telles stratégies permettraient un « rendement sur investissement de l’ordre de quinze dollars gagnés pour un dollar investi » et jugent qu’une politique de santé publique volontariste devrait se traduire par le financement socialisé de cette stratégie et son inclusion dans le panier de soins ».
Au regard de ces analyses, le SDA juge que les recommandations de la mission Igas/IGÉSR visant à définir « au niveau réglementaire des spécifications techniques permettant d’assurer l’effectivité du tiers payant », sur le panier 100 % Santé comme sur le panier libre, devraient être suivis d’effet. « Dès l’instant où la réforme du 100 % Santé est un grand succès, ces nouvelles données appellent à en faciliter l’adoption à nos concitoyens les plus modestes pour lesquels le tiers-payant est indispensable pour un bon accès aux soins », argumente le syndicat.
Ce dernier s’appuie en outre sur le constat de la mission sur la filière auditive de « publicités parfois excessives » pour appeler une nouvelle fois à la mise en place de « mesures d’ordre réglementaire pour y mettre un terme ». Et ce, « afin de protéger les objectifs de santé publique, les patients souvent âgés et parfois fragiles, et pour préserver également les remboursements à présent largement socialisés ».
[1] Pour des finances sociales soutenables, adaptées aux nouveaux défis, Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFi-PS), janvier 2022
[2] D. Tordrup et al. Lancet Glob Health. 2022 Jan;10(1):e52-e62. doi:10.1016/S2214-109X(21)00447-2.