Quel était l’objectif de Diamant et quels sont les principaux résultats ?
Diamant est une étude observationnelle. Elle a consisté à dresser le profil audiométrique de patients souffrant de diabète de type 2 (DT2). Le but est de tenter d’établir un lien avec des pathologies auditives. L’étude repose sur l’hypothèse que le diabète de type 2 entraine des complications vasculaires qui peuvent être à l’origine de neuropathies auditives. Les résultats seront publiés prochainement dans une revue scientifique mais on peut déjà dire que l’on observe beaucoup de patients avec des seuils normaux ou peu élevés, mais avec d’importants problèmes d’intelligibilité.
Quelle sera la suite donnée à cet essai ?
Avant la fin de l’année, nous lancerons une étude interventionnelle. Elle consistera à administrer à ce type de patients (DT2 + profil de neuropathie auditive), par injection transtympanique, notre molécule CIL001. Ce candidat médicament est un neurotrophique (qui fait croitre les neurones, NDLR) qui agit sur les synapses et le nerf auditif.
Vous venez aussi de lancer l’étude Saphir. En quoi consiste-t-elle ?
Comme Diamant, il s’agit également d’une étude observationnelle, mais cette fois-ci avec des personnes atteintes de maladies neurodégénératives, telles qu’Alzheimer ou Parkinson, à un stade très précoce. La littérature existante suggère que la surdité cachée peut être un marqueur de la maladie de Parkinson. L’objectif est également de caractériser les profils auditifs de ces patients. Nous allons inclure environ 300 volontaires, un tiers souffrant de la maladie d’Alzheimer, un tiers de Parkinson et un tiers contrôle. Le recrutement a commencé en avril et l’étude devrait durer environ 12 mois. Elle se déroulera dans plusieurs centres dans la région montpelliéraine. À terme, nous enchainerons avec une étude interventionnelle, toujours avec CIL001.
