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Inclusion et prévention. Voici les maîtres-mots des missions menées par La Fondation pour l’audition auprès des entreprises. Depuis quelques mois, les équipes du pôle Pour le Quotidien de la Fondation déploient ainsi deux types d’actions : l’une en faveur de l’inclusion professionnelle des malentendants, l’autre préventive.
Inclusion professionnelle
La première a été développée avec l’agence de communication Tell me the truffe, spécialisée sur les questions de handicaps. « L'idée est de partir d’idées reçues concernant la surdité et de montrer comme elles peuvent être facilement combattues quand on sait ce qu’est la surdité », explique Agathe Coustaux, directrice de la communication de la Fondation. Une initiative qui part du constat que « la surdité est une différence qui fait assez peur aux entreprises, qui s’imaginent que recruter des malentendants nécessitent de lourds moyens, poursuit Agathe Coustaux. L’accès à l’emploi est d’ailleurs compliqué pour les sourds et cette campagne souhaite s’attaquer à ce problème en informant et déstigmatisant. » Tell me the truffe a créé cinq affiches, mettant en scène des personnes (vraiment) malentendantes, et réfutant à chaque fois une idée reçue dans le cadre professionnel. Par exemple : « Bruno est sourd. Pour travailler avec lui, mieux vaut oublier le téléphone. Ou pas. » L’affiche fournit ensuite des informations concernant les moyens de connectivité permettant à un malentendant de téléphoner sans souci. « Cette campagne de communication interne est proposée gratuitement aux entreprises, afin qu’elles exposent les affiches dans les couloirs, les halls d’entrée..., précise Agathe Coustaux. Pour l’instant, une trentaine d’entreprises nous ont sollicités, dont Radio France, qui a co-brandé la campagne. »
Sensibilisation et repérage
En complément de celle-ci, la Fondation mène des actions de terrain, visant à sensibiliser à la santé auditive. Fortes de leur application de repérage des troubles auditifs Höra, les équipes de la Fondation se rendent dans les entreprises qui en font la demande, pour tester l’audition de ces professionnels et fournir quelques informations sur l’audition en général. « On propose ces actions à l'ensemble des collaborateurs, et pas uniquement à ceux qui sont exposés au bruit, explique Arnaud Porte, directeur du Pôle Pour le Quotidien de la Fondation. Notre prestataire livre des fauteuils bulles, auxquels nous connectons le matériel nécessaire pour pratiquer les tests auditifs, à savoir les tablettes et les casques. Nous sommes en général présents en milieu de journée, entre 11h et 15h, souvent accompagnés par des audioprothésistes, des orthophonistes (ou des étudiants de ces filières), ou encore des ORL , qui peuvent alors répondre à certaines questions spécifiques. » Ces missions rencontrent un vif succès. L’an dernier, environ 1 000 tests ont été réalisés, auprès d’une dizaine d'entreprises. Et les résultats, même s’ils n’ont pas vocation à être extrapolés, sont assez inquiétants. « Environ 30 % des personnes qui ont réalisé ce test ont une audition moyenne dans le bruit, voire mauvaise pour un tiers d’entre elles, pour une moyenne d’âge de 38,5 ans, rapporte Arnaud Porte. Cela montre à quel point ce type de repérage doit être pratiqué précocement. L’idée est aussi à terme de pouvoir mettre notre test à disposition des médecins du travail qui souhaiteraient s’en servir pour réaliser du repérage des troubles auditifs plus fréquemment. »
Avec ces actions de prévention, la Fondation complète l’offre déjà existante, notamment celles de la JNA. Néanmoins, toutes les initiatives sont les bienvenues tant le repérage des troubles de l’audition et la sensibilisation à la santé auditive est un travail de longue haleine.
