19 Décembre 2022

Améliorer la compréhension en stimulant le cerveau

Séparer la parole d’un bruit de fond est une tâche que notre cerveau effectue sans effort et de façon plutôt efficace... dans la majorité des cas ! Chez les patients presbyacousiques, cette discrimination est de plus en plus compliquée à réaliser.

Depuis déjà quelques années, des équipes de recherche tentent de comprendre comment la séparation entre le signal d’intérêt et le bruit de fond s’effectue au niveau du cerveau. L’idée serait alors, grâce à des aides auditives de nouvelle génération, d’augmenter le volume du premier et baisser celui du second. Des chercheurs américains de l’université Columbia viennent de mettre le doigt, ou plutôt les électrodes, sur une structure d’intérêt : le planum temporale.

Cette région, connue pour être impliquée dans le traitement de la parole dans le bruit, est située entre le gyrus de Heschl, qui traite tous les sons, et le gyrus temporal supérieur, qui ne traite que la parole. Mais son rôle n’avait jusque-là pas pu être plus finement exploré, pour des raisons techniques.

Ici, les chercheurs ont réalisé une expérience sur un patient épileptique subissant une opération cérébrale : ils ont placé des électrodes sur ces trois zones, qu’ils ont stimulées pendant que le patient réalisait un test de reconnaissance de la parole dans le bruit.

Lorsque le planum temporale était activé, les résultats aux tests étaient nettement améliorés et le patient avait la sensation d’entendre un son plus clair. Pour ses auteurs, « cette étude ouvre la voie à des neuroprothèses capables de manipuler directement la représentation corticale de la parole pour améliorer la perception d'un son cible parmi des sources concurrentes. »

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