Plusieurs mois après son rachat par LMCA, à quoi ressemble aujourd’hui le nouveau visage d’Audition Conseil ?
Ce n’est pas un nouveau visage puisqu’une revitalisation de la marque a déjà eu lieu il y a un an, avec notamment la baseline « Le bonheur est dans l’oreille », un nouveau logo, des laboratoires refaits à neuf, une nouvelle signalétique, de nouvelles vitrines, etc. Il s’agit plutôt d’une dynamique insufflée par l’arrivée d’un audioprothésiste qui remplace un opticien à la tête du réseau. Le fait qu’un audioprothésiste s’adresse à des audioprothésistes peut avoir plus de résonance, car cela implique une plus grande complicité avec eux, ainsi qu’une meilleure compréhension du métier et de ses besoins, à tous les niveaux.
C’est donc une dynamique nouvelle avec des moyens importants, puisque Audition Conseil, c’est une académie pour former les collaborateurs, les assistantes, les audioprothésistes, c’est un comité scientifique qui publie des communications aussi bien pour l’adulte que pour l’enfant, c’est aussi l’Audition Conseil Campus, pour aller à la rencontre des étudiants et connecter les adhérents avec les écoles, les stagiaires, leurs maîtres de stage, et enfin, c’est un groupement d’achats pour acheter mieux et pouvoir travailler avec toutes les marques, pour ceux qui le souhaitent.
Qu’est-ce qui change concrètement pour les audioprothésistes adhérents ?
Rien ne va changer contractuellement : l’audioprothésiste conserve son autonomie, tout ce qui était en place jusqu’à présent va perdurer. En revanche, nous allons mettre à sa disposition beaucoup de nouveaux outils, notamment un écosystème numérique, une application Audition Conseil pour les patients, les audioprothésistes et les ORL, connectée à un logiciel métier, etc. Ce dernier sera également relooké avec des écrans numériques en cabine et connecté à des vitrines, qui changeront tous les trois mois. Nous développons cet environnement Audition Conseil intuitif pour faciliter le travail quotidien de l’audioprothésiste, tout en lui laissant une totale liberté d’entreprise.
Car nous avons vraiment à coeur de donner à chaque adhérent encore plus d’autonomie et de liberté. Aujourd'hui, par exemple, un audioprothésiste adapte les aides auditives de 2,6 fabricants en moyenne dans sa pratique quotidienne. Avec la mise à disposition de notre centrale d’achats Luz Audio et de ses différents outils, que nous continuons de développer, il pourra travailler avec toutes les grandes marques dans les meilleures conditions : il sera accompagné pour mieux acheter, pour mieux gérer ses affaires et bénéficiera d’une guidance, tout en conservant une grande liberté.
Pensez-vous ainsi répondre aux attentes des audioprothésistes ?
C’est pourquoi le projet qui m’anime est de permettre aux audioprothésistes d’être le plus libres possible de leurs choix et de leurs actions, tout en étant en mesure d’offrir une expertise pour amener le meilleur aux malentendants. Ces deux enjeux sont de taille. Cela veut dire que l’enseigne Audition Conseil doit donner les moyens à ses adhérents et être animée par une dynamique régionale. C’est ce qu'on appelle le « bottom up », à l’inverse du « top down », pratiqué par les multinationales. Et la problématique de nombreux réseaux d’indépendants aujourd’hui, c’est qu’ils n’ont pas forcément les moyens de leurs ambitions. Nous disposons d’une puissance économique forte pour monter et mettre en œuvre des projets ambitieux.
Quelles sont vos ambitions pour Audition Conseil et ses adhérents ?
Mon souhait est de constituer un groupe expert, dynamique, avec une identité forte, cultivant un vrai sentiment d’appartenance et un esprit collégial. Ce sentiment d’appartenance est très important car il implique que les audioprothésistes ne viennent pas chez Audition Conseil par hasard. S’ils rejoignent notre réseau, c’est parce qu’ils placent l’intérêt du patient avant tout et souhaitent travailler dans le respect de la valeur métier et de l’expertise, tout en gardant cet esprit d’indépendance et d’innovation. Ceux qui sont entrés dans la profession pour de mauvaises raisons, ceux qui ne partagent pas ces valeurs n’intégreront pas notre réseau : nous privilégierons toujours la qualité à la quantité. C’est pour cela que nous ne nous fixons pas d’enjeux en termes de nombre de centres, de développement, etc. Nous n’avons pas d’obligation, pas de contrainte chiffrée. L’aventure Audition Conseil se poursuit et nous avons de belles pages à écrire ensemble.