C’était la quatrième mission d’AuditionSolidarité en République Dominicaine. La fin d’un cycle, « qui avait pour objectif d’appareiller les 400 enfants inclus dans le projet et de former et rendre autonome l’équipe locale de l’association Oír Para Vivir pour la prise en charge des enfants (audiométrie, prise d’empreinte, embouts, appareillage et orthophonie), détaille Adrien Fagault-Martial, chargé de communication d’AuditionSolidarité. Oír Para Vivir assure désormais le suivi des enfants sur place en se rendant deux fois par mois dans chaque école. » En effet, la transmission « qui est au cœur du projet », comme le répète souvent AuditionSolidarité, a bien fonctionné. « La chaîne est bien huilée, les enfants défilent toute la semaine dans un ballet presque ininterrompu, le temps file à toute vitesse », ont pu constater les membres de l’équipe, lors de cette mission.
Au cours de ce séjour, qui s’est déroulé du 28 avril au 4 mai, 192 enfants ont été vus : « Entre 35 et 40 élèves d’une école spécialisée arrivent jusqu’à nous en bus », détaille AuditionSolidarité. La mission est réalisée en partenariat avec une autre association, locale, Oír Para Vivir. Les enfants viennent de sept écoles du pays. Ils sont reçus par les équipes des deux associations. « Chacun est à son poste, secrétariat, consultation ORL, audiométrie, prise d’empreinte, fabrication des embouts, appareillage, orthophonie et atelier musical... les marques sont vite trouvées. L’équipe oscille entre moments de concentration, moments de partage avec les parents et purs moments de complicité avec les enfants, rapporte l’association. Parfois, le temps s’arrête lorsqu’un enfant entre pour la première fois dans ce monde des sons jusqu’alors inconnu et que son visage s’illumine brusquement. On profite de ces précieux instants. » Le prochain cycle d’accompagnement commencera par une mission programmée pour mai 2024, au cours de laquelle une attention particulière sera mise sur l’orthophonie. « Il est essentiel que les enfants sourds profonds que nous appareillons réalisent un gros travail de rééducation orthophonique tous les jours, détaille Adrien Fagault-Martial. Il faut pour cela fédérer et former les professeurs, les parents, ou trouver d’autres relais locaux pour faire oraliser les enfants. »