L’équipe d’AuditionSolidarité
Six audioprothésistes, une ORL, deux orthophonistes et deux organisateurs ont été accueillis par l’association Oír Para Vivir (entendre pour vivre en espagnol), présidée par Nathanaël Leherisse (en bas, au centre, en blanc). 166 enfants malentendants, venus de sept écoles dominicaines, ont ainsi été appareillés. Les membres d’Oír Para Vivir ont été formés pour le suivi de ces enfants. AuditionSolidarité reviendra les quatre prochaines années.
Examen ORL
C’est la première étape. Une tâche réalisée par le Dr Sylvie Claudin. "La volonté de l’association est de transmettre notre savoir-faire aux médecins motivés, afin qu’ils puissent suivre les enfants et adolescents sur place. Ici, je forme deux jeunes médecins à l’examen et à l’utilisation du matériel ORL, que nous avons laissé sur place. Cette première mission en République dominicaine fut prometteuse, avec l’appareillage d’enfants sourds profonds pour la plupart, communicant avec la langue des signes."
Prise d'empreinte
"Sur cette photo, c’est Léandro qui est à l’oeuvre à côté de moi, explique Jean-Pierre Izard, audioprothésiste et mécène de l’association depuis plusieurs années. Son rôle au sein de l’équipe sera de réaliser des empreintes et fabriquer des embouts. Après quelques jours d’explications et d’observation, il a pu fonctionner de façon tout à fait autonome. Au cours de ces missions, on essaie de transmettre nos connaissances et notre expérience mais nous partageons surtout des moments de bonheur, de joie, d’émotion, de doute aussi avec les enfants et tous les membres des équipes. Vivement le prochain départ…"
Audiométrie
"Je réalise ici une audiométrie aérienne au casque, sur une petite fille atteinte de surdité sévère à profonde, explique l’audioprothésiste Yannick Durant. Il fallait estimer les restes auditifs de cette enfant, en vue d’un essai d’aides auditives puis d’un travail orthophonique. Ce fut une très belle mission en collaboration avec les membres de l’association Oír Para Vivir que nous avons formés aux différentes tâches de cette chaîne solidaire. La mission s’est déroulée dans une très bonne ambiance de travail avec de superbes personnes et un engagement de tous à 300 %. Je repartirais sans réfléchir avec l’équipe d’AuditionSolidarité, tellement ce fut enrichissant humainement parlant."
Fabrication d’embouts
"Georges, Sonia et moi sommes très concentrés sur la fabrication des quatre-vingts embouts prévus pour la première journée ! Ce fut un petit coup de pression, se souvient Céline Peissak (au premier plan), une habituée des missions AuditionSolidarité, qui s’est formée à la fabrication d’embouts pour rempiler. Georges, le chef des embouts, veille. Sonia, une Dominicaine, étudie nos gestes pour les reproduire après notre départ. La formation est essentielle pour pérenniser l’action et Sonia sera au top au 6e jour. Avec 274 embouts fabriqués, ce fut donc une mission intense en rencontres et en énergie, remplie de moments magiques comme je les aime !"
Appareillage
"Je suis en train d’appareiller une jeune adolescente de 15 ans, présentant une surdité sévère… C’est toujours un moment magique dont je ne me lasserai jamais, s’enthousiasme Christine Bourger, directrice d’AuditionSolidarité. Ma vie est remplie de ces instants de bonheur partagés avec tous nos mécènes ! Cette mission en République dominicaine était osée en raison de son format différent – nous avons accueilli 7 écoles en 7 jours – mais s’est avérée prometteuse. Nous avons pris un engagement de 4 ans et en unissant nos forces, nous allons y arriver !"
Orthophonie
Anaïs Andrieu est orthophoniste. Elle apporte la dernière pierre à ce travail d’équipe. "Je réalise ici une séance “verbo-tonale”, qui consiste à associer un macro-mouvement (ouverture des bras) à un micro-mouvement (bouche en a), avec deux jeunes de 13 et 17 ans, sourds sévère et profond. La séance s’inscrit dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire, indispensable à un suivi de qualité. Ces missions qui rassemblent les professionnels facilitent d’ailleurs la communication. Pour moi, chaque mission est une façon de sortir de ma zone de confort. De plus, au vu des inégalités en matière de santé, l’engagement associatif m’apparaît comme une priorité."