Catherine Vautrin, femme politique de droite de 63 ans, a une formation en droit des affaires. Elle hérite d’un ministère très élargi, puisqu'elle aura la gestion des portefeuilles de la santé, donc, de la solidarité, mais aussi du travail, par volonté d’un « gouvernement resserré ».
Certains, comme Philippe Besset, voient d’un bon œil cet élargissement : « Je salue le retour à un grand ministère des Affaires sociales et du Travail comme du temps de Xavier Bertrand ou Martine Aubry, qui ont été de grands ministres, à la fois pour le social et pour la santé », a écrit le président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France et des Libéraux de Santé, sur son compte LinkedIn. Pour d’autres, cette perte d’autonomie laisse craindre une relégation de la santé au second plan des prirorités du gouvernement Attal. Suite à la crise du Covid-19 et alors que l’hôpital est au plus mal, qu'on assiste à une pénurie de médicaments... ce choix est en effet critiqué. Par ailleurs, Catherine Vautrin n’a jamais eu à gérer spécifiquement des dossiers de santé au cours de sa carrière.
À noter aussi que ce nouveau ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités perd la notion de prévention dans son intitulé. Catherine Vautrin sera épaulée d’Agnès Pannier-Runacher. À 49 ans, l’ancienne ministre de la Transition énergétique sera nommée ministre déléguée en charge de la Santé, la semaine prochaine. Énarque de formation, elle a dirigé le cabinet de la directrice générale de l’AP-HP entre 2003 à 2006. Pendant la crise du Covid-19, elle a aussi été en charge du réapprovisionnement du matériel à destination des personnels de santé.
