Concours de e-posters 2023 : l'audioprothèse et l'orthophonie à l'honneur

Julie Picard, lauréate dans la catégorie audioprothèse

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Suivant les recommandations de l’équipe allemande à l’origine de l’outil, le Framatrix a été appliqué trois fois. Une première fois comme entraînement à l’exercice, la seconde oreilles nues et la troisième avec les aides.

Encadrée par Stéphane Delmas, Julien Rameaux et Cécilia Souyris (université de Lille), l’étude a mis en évidence une relation significative entre le test Digit SPAN et le Framatrix oreilles nues. Toutefois, la quantification de l’amélioration au Framatrix liée aux aides auditives ne semble pas liée à la mémoire de travail.

« Jusqu’à présent, aucune étude liant la mémoire de travail et la compréhension dans le bruit ne s’était appuyée sur le Framatrix, note Julie Picard. Du point de vue de l’appareillage, une mémoire de travail diminuée devrait donner lieu à une moindre vitesse de compression, malheureusement, c’est un paramètre auquel les audioprothésistes n’ont pas toujours accès. Et c’est un thème d’intérêt pour moi qui suis aujourd’hui audioprothésiste en alternance chez Amplifon à Dijon. En parallèle, j’ai initié un master neuroprothèses sensorielles et motrices à Montpellier. Mon mémoire de recherche se fera en partenariat avec le CHU de Dijon et sera axé sur les implants cochléaires. »

Valentine Blanchet-Jacquot et Lorène Gautun, lauréates dans la catégorie orthophonie

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Dans cette optique, 14 pistes musicales chantées et 14 autres jouées au violoncelle ont été créées, chacune des deux options comptant trois pistes évoquant la joie, trois pistes suggérant la tristesse, trois autres la colère et cinq la peur.

Initialement, ce matériel en construction se prêtait mal à une validation sur des utilisateurs d’aides auditives. Ainsi, afin de s’assurer de sa pertinence, l’outil a été testé sur un groupe de personnes normo-entendantes comprenant des musiciens et des non-musiciens.

« Nous sommes parties du principe que si des personnes avec un passé musical percevaient mieux les prosodies que les autres, nous aurions une probabilité plus élevée que l’outil soit efficace avec des utilisateurs d’aides auditives », précise Valentine Blanchet-Jacquot. Ce qui a été le cas pour les prosodies chantées mais pas pour les pistes jouées au violoncelle. « Cela pourrait tenir à la qualité des enregistrements ou au fait que le violoncelle transmette moins en termes d’émotions que la voix, explique la lauréate. Dans le futur, j’aimerais reprendre et poursuivre ce projet car la recherche m’intéresse beaucoup, reste à savoir comment articuler cela avec le travail d’orthophoniste libérale que j’ai récemment débuté à Schiltigheim. »