Un montant « alarmant » aux yeux du syndicat étudiant, qui impute en partie cette « évolution historique » à la hausse de 8,8 % par rapport à 2022 des frais de vie courante (1 199 €). L’inflation impacte au premier chef les postes principaux que sont l’alimentation – qui augmente de 15,34% – et le logement – avec une hausse de 8,95 % des loyers (+4,39 % en région Île-De-France ; + 9,77 % dans les autres régions). Quant aux frais spécifiques à la rentrée, ils s’élèvent à 1 824 €.
« Quand étudier devient un luxe, tout le monde ne peut pas se permettre d’accéder à l’enseignement supérieur pour suivre son projet de vie, déplore la Fage, qui critique par ailleurs un « système de bourse archaïque et inadapté » ne permettant pas à « trop d’étudiants » d’accéder aux aides sociales. « Pour la majorité, la rentrée universitaire est une étape qui se révèlera insurmontable sans le soutien financier de leur famille ou un emploi parallèlement à leurs études, poursuit l’organisation. Cette réalité affecte particulièrement les jeunes issus de familles modestes, compromettant ainsi leur accès au diplôme et augmentant les risques de décrochage, faisant de la France l’un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE. »
La Fage plaide pour l'instauration de « mesures urgentes » et notamment l’ouverture à tous les étudiants de la tarification à 1 euro sur « l’ensemble des sites de restauration Crous » ou encore « le gel des loyers et charges locatives des résidences Crous » et « la mise en place et le respect strict de politiques d’encadrement des loyers sur l’ensemble des agglomérations identifiées comme étant sous tension ».