Décarbonons la santé auditive !

Le 3 mars, deux événements internationaux ont eu lieu, le même jour. D’une part, l’OMS organisait la Journée mondiale de l’audition. Une campagne qui cible essentiellement les pays en voie de développement, où de nombreux habitants n’ont pas accès aux soins auditifs, voire aux soins tout court. D’autre part, l’organisation Fridays For Future lançait un appel à une grève climatique, et de nombreuses marches étaient organisées dans le monde.

Notre dossier sur la prise de conscience de l’urgence écologique dans la filière auditive tombe à point nommé. Comme tous les secteurs, celui de l’audiologie doit faire sa part, contribuer à sa hauteur à la diminution des émissions de gaz à effet de serre et au ralentissement du dérèglement climatique. On peut bien sûr estimer que l’empreinte carbone d’un secteur dont la mission est d’améliorer la santé des personnes est plus acceptable que celui de la mode, par exemple... Certes. Mais il est tout à fait possible aujourd’hui de « décarboner » la santé, à qualité médicale équivalente, pour réduire son impact sur l’environnement.

Les acteurs de la filière prennent peu à peu conscience de l’enjeu et les initiatives progressent. Les industriels et les distributeurs se sont ainsi engagés dans une transition vers des énergies propres et renouvelables et visent un objectif d’émission zéro d’ici 2050. Les petits ruisseaux... Néanmoins, de l’aveu de certains dirigeants eux-mêmes, les initiatives recensées aujourd’hui pénalisent peu ou pas, d’un point de vue économique, les entreprises qui les prennent. Pour aller plus loin, il faudra certainement un changement de paradigme. Le secteur saura-t-il entamer ce virage ?