Courant octobre, celle-ci a initié une enquête auprès des professionnels du secteur, afin d’examiner l’impact concurrentiel de cette opération et de rendre son avis. Cette prise de contrôle, si elle est autorisée, sera un pan supplémentaire dans la construction verticale du groupe Demant et en fera probablement le numéro un de la distribution en France. Benoît Roy, président et fondateur d’Audilab, reste à la barre. « C’est un non-événement, explique-t-il. L’entrée de Demant dans le capital d’Audilab remonte à 2015. Il était minoritaire alors dans la société et a remplacé les partenaires bancaires pour nous soutenir dans notre développement. Aujourd’hui, le groupe devient actionnaire majoritaire. » Et, d’expliquer ce choix : « Mieux vaut un partenaire métier plutôt qu’un financier qui présente deux inconvénients : attendre des retours sur investissements rapides et ne pas avoir vocation à rester. A contrario, un industriel a une vision à long terme de son rôle dans la société, et l’objectif de bénéficier d’un réseau de plus en plus fort sur le territoire. Il investit sur la qualité de ses produits et leur impact sociétal. »
Cette prise de contrôle ne signifiera pas pour autant la disparition d’Audilab sous la marque Audika. « Les deux réseaux demeureront des entités distinctes, concurrentes sur le terrain mais partageant un actionnaire commun, ajoute Benoît Roy. D’un côté, un réseau dont le groupe Demant est propriétaire, de l’autre un réseau basé sur des associations entre la SAS Audilab, qui sera contrôlée par le groupe, et les audioprothésistes associés. » Claus Magnusson Beck, du groupe Demant, commente l’opération : « Audilab et Demant sont partenaires depuis la création d’Audilab et ont naturellement décidé de resserrer encore leurs liens en augmentant la participation du groupe au sein du réseau, dans l’attente de l’approbation de l’Autorité de la concurrence. Une vision et une mission communes sont au coeur de cette coopération. »
Audilab compte à ce jour 220 centres, 70 audioprothésistes associés, 73 audioprothésistes salariés ; au total, 400 collaborateurs.