Après de longs mois de congrès et conférences en mode virtuel, les 23es Assises de Nice ont signé, du 10 au 12 juin 2021, le retour des rencontres professionnelles en présentiel. La précédente édition de janvier 2020 avait été en effet la dernière manifestation du secteur avant que la crise sanitaire ne nous mette tous sous cloche. Quelques jours avant, le 11e colloque de l’Afrépa avait ouvert le bal, ayant obtenu in extremis l’autorisation de se tenir.
Un protocole sanitaire strict
Le rendez-vous niçois fut une édition en demi-teinte, entre plaisir des retrouvailles et maintien de règles sanitaires strictes. Sa tenue est pendant longtemps restée incertaine et n’a pu être confirmée qu’à la suite des annonces du président de la République du 30 avril et la levée de l’interdiction des manifestations. Compte tenu du contexte, les organisateurs avaient établi un protocole rigoureux, propre à rassurer les participants les plus circonspects. « En termes de respect des mesures de sécurité, nous ne sommes pas loin d’être au maximum de ce que l’on peut exiger », commentait le Dr Bernard Geoffray, dans nos colonnes (« Les congrès plongés dans l’incertitude », Audiologie Demain #15). Demi-jauge fixée à 1 500 personnes, port du masque obligatoire, respect des gestes barrières, interdiction de vestiaire, principe d’une chaise sur deux pour respecter les distanciations sociales, conférences en décalé… Outre ces diverses dispositions, les participants avaient obligation de montrer patte blanche : l’entrée était conditionnée à la présentation du Pass Sanitaire ou d’une attestation de vaccination, ou d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid, datant d’au moins 15 jours et de moins de 6 mois, ou encore d’un test de dépistage (antigénique ou PCR) négatif de moins de 48 h. Pour certains participants présents les trois jours, cela supposait de se faire de nouveau tester. Ce que veillait bien à rappeler le personnel en charge du contrôle à chaque entrée dans le palais des Congrès. Une liste des pharmacies pratiquant les tests antigéniques à proximité de l’Acropolis avait été établie par les organisateurs. Des précautions qui ont permis à la majorité des congressistes d’éviter la mauvaise surprise de se retrouver bloqués à l’entrée…
Partage et pratique professionnelle
Avec une jauge réduite de moitié – et peut-être aussi l’attrait de la Promenade des Anglais sous le soleil de juin –, ces 23es Assises ne resteront pas dans les annales en termes d’affluence. Les allées de l’espace d’exposition et les salles de conférence étaient plus aérées, loin de la participation des éditions précédentes. Malgré tout, cette édition un peu particulière a rempli son office, celui d’offrir des moments d’échanges et de partage, de permettre « à chacun de transmettre, de progresser, de se rassurer, de se former, de sortir de son activité quotidienne, d’explorer d’autres approches, de découvrir des innovations technologiques ou de nouer de nouvelles collaborations », comme le résume le comité d’organisation.
Même si eux aussi ont dû revoir leurs effectifs à la baisse, les partenaires exposants ont tous répondu présent, pour dévoiler leurs nouveautés technologiques ou participer à de nombreuses sessions de symposiums ou de workshops. Le programme a mêlé, comme à l’accoutumée, contenu scientifique, ateliers pratiques et actualités politiques et recelait quelques nouveautés avec, notamment, la tenue des premières rencontres ORL-Orthophonie, une table ronde sur le numérique ou encore une seconde salle entièrement dédiée aux audioprothésistes et une offre de session étoffée pour cette cible spécifique.
Et, en toile de fond, un optimisme contagieux porté par la perspective de meilleurs jours et la bonne santé du secteur de l’audiologie, symptôme de la réussite de la réforme du 100 % Santé.