L’un des défis de l’implantation cochléaire est de parvenir à insérer le porte-électrodes sans endommager les structures de la cochlée. L'objectif : préserver l’audition résiduelle et limiter l’inflammation.
Des chercheurs belges (université de Louvain) et australiens (Institute for Photonics and Advanced Sensing à Adélaïde) ont mis au point une sonde optique, placée sur le porte-électrodes. Grâce à la tomographie par cohérence optique, elle « donne une idée de la localisation de la pointe de l'implant afin de mieux naviguer dans la cochlée et ainsi éviter des contacts avec les structures à protéger telles que la membrane basilaire », décrit le Pr Yann Nguyen, ORL à la Pitié Salpêtrière (Paris). Cette sonde a été testée ex vivo sur des cochlées humaines, en insérant des porte-électrodes modiolaires slim de Cochlear.
Selon les auteurs, elle offre des images d’une meilleure résolution que l’imagerie préopératoire. « La cochlée étant située au sein de l'os temporal, il est beaucoup plus simple d'obtenir une imagerie de haute qualité en passant par l'intérieur plutôt que par l'extérieur », confirme Yann Nguyen.
Couplée à un robot, cette innovation pourrait garantir une insertion atraumatique. À l’avenir, envisagent les auteurs, et à condition que soient développées des fibres optiques plus flexibles et plus fines, ces sondes pourraient même être intégrées à l’implant.