« En ce monde rien n’est certain, à part la mort et les impôts. »
Cette phrase attribuée à l’inventeur et homme politique américain du 18e siècle, Benjamin Franklin, trouve tristement écho dans l’épidémie de Covid-19. Avec cette crise, nous nous sommes trouvés ramenés à ces deux considérations : la conscience exacerbée de notre fragilité face au virus et la santé de notre économie. Les deux faces d’une même pièce. Par la mise en place du confinement, le choix s’est porté sur la santé, reléguant l’économie au rang d’une préoccupation moins prioritaire. « La santé n’a pas de prix », a martelé Emmanuel Macron le 12 mars, soulignant que tout serait fait, « quoi qu’il en coûte », pour sauver des vies.
Le Covid-19 nous a poussés dans nos retranchements, nous a conduits à revoir l’ordre de nos priorités. Aujourd’hui, à l’heure où l’épidémie semble céder le pas, il est temps de panser nos plaies. Il est temps de rétablir l’équilibre fragilisé en repoussant une mort omniprésente à sa juste place, en filigrane de nos vies.
Mais en gardant à l’esprit les acquis de cette parenthèse et, en premier lieu, la prise de conscience de l’importance de la santé, en espérant que cela se concrétise par des moyens supplémentaires et un réinvestissement de l’État. Le secteur de la santé, et l’hôpital en particulier, est négligé depuis des années. Cela doit changer. Et autrement qu’en monnaie de singe. Vous, les soignants, avez répondu massivement présents dans une mobilisation sans faille et malgré des moyens lacunaires. Au point d’en sortir exsangues. Et, à la fatigue de ces deux mois vient s’ajouter pour beaucoup la baisse d’activité liée au confinement et au renoncement aux soins…
Nous devons apprendre de cette crise. En replaçant la santé – celle de chacun – au cœur de notre système. Cela nécessite, pour y parvenir, des moyens financiers, techniques (comme le développement de la télémédecine) voire réglementaires (en anticipant le 100 % santé comme certains le demandent pour lutter contre le renoncement aux soins).
Pour rétablir l’équilibre.