Encore un petit effort !

Le début de l’année 2021 ressemble étrangement à la fin de l’année 2020. La crise sanitaire n’est pas terminée et il semble que nous devions nous habituer à son lot de contraintes, couvre-feux et confinements chroniques, gestes barrières en bandoulière et masque sur le nez...

En effet, plus nous avançons dans cette crise, plus le masque semble devoir s’installer durablement dans nos vies. Mince barrière rassurante contre le virus, il s’est très vite révélé couvrir davantage que nos visages. L’emblème de cette crise constitue une double peine pour les malentendants et leur entourage : il étouffe la parole, occulte les expressions du visage, empêche la lecture labiale et accentue le handicap. Qu’à cela ne tienne, les masques à fenêtre ont fleuri, un remède mais loin de la panacée. Tous les modèles, surtout ceux à fenêtres, posent en effet de sérieux problèmes acoustiques auxquels fabricants et audioprothésistes tentent d’apporter des réponses.

Si des solutions existent, leur adoption risque de prendre du temps et, en attendant, le quotidien des malentendants en pâtit. L’une des conséquences est une sollicitation accrue des ressources cognitives pour comprendre leurs interlocuteurs.

C’est un souci qui ne doit pas être pris à la légère, au vu des nouvelles découvertes sur l’effort d’écoute. Il constitue en effet une des hypothèses expliquant le lien entre audition et cognition ; nous avons choisi de lui consacrer le dossier de ce nouveau numéro d’Audiologie Demain.

Ces répercussions du port du masque constituent un nouveau défi pour les professionnels de l’audition en même temps qu’elles révèlent une fois encore l’importance de la santé auditive dans nos vies. À ce titre, la mise en place complète du 100 % Santé depuis le début de l’année tombe à point nommé. Si des détails restent à ajuster et malgré des points d’amélioration d’ores et déjà identifiés, cette meilleure prise en charge de l’appareillage constitue une des bonnes nouvelles de ce début d’année...