Un modèle équitable mais exigeant : « Nous restons vigilants sur les profils que nous recrutons. La coopérative, c’est l’esprit du collectif. Nous recherchons des personnes qui partagent nos valeurs et veulent s’impliquer en tant que professionnels de santé », souligne le président du conseil d’administration Nicolas Tribut.
Des cotisations réduites de moitié
L’an dernier, le CA a pris la décision d’abaisser les cotisations de 1,2 % à 0,6 % du chiffre d’affaires. Une manière de conforter l’attractivité du groupement et d’encourager de nouvelles installations. Les nouvelles recrues bénéficient aussi d’une exonération de cotisations pendant deux ans, assortie d’un soutien financier à la communication (5 000 € pour le site internet et 250 €/mètre linéaire pour la façade). Quelques impératifs : ouvrir un centre audio exclusif, détenir 45 m2 minimum et disposer d’un diplôme d’audioprothésiste (avec numéro RPPS). Pour accélérer le recrutement, le groupement a aussi choisi d’être davantage « proactif » en allant à la rencontre des audioprothésistes sur les congrès ou dans les écoles. Une démarche dynamique portée par Guillaume Bichet, chargé du développement externe fraichement embauché. Si Entendre souhaite renforcer son maillage territorial, la coopérative assume toutefois une approche sélective : chaque candidature est examinée par le CA et aucune implantation ne se fait sans étude de marché ni garantie de qualité.
Une centaine de services mutualisés
L’enseigne revendique aujourd’hui près de cent services : aide à la communication et à la comptabilité, outils de développement marketing, formations, assistance téléphonique et opérationnelle pour les patients en vacances – même à l’étranger –, mais aussi des tarifs négociés (des aides auditives au mobilier, en passant par les produits d’hygiène ou les piles), une facturation centralisée ou encore un accompagnement à la certification de la fabrication des embouts. Le tout, gratuitement, et selon les besoins de chacun.
Autre service apprécié : l’aide au recrutement. L’équipe gère annonces, sélections et entretiens, dans un délai estimé d’un mois. « Nous voulons libérer les audioprothésistes des tâches administratives pour qu’ils se consacrent à leur cœur de métier », résume le directeur Achats et organisation Laurent Cros. Selon l’enquête Audioscope, 97 % des membres se déclarent satisfaits ou très satisfaits des services proposés. Un modèle coopératif que le groupe espère encore consolider, avec de nouveaux adhérents, pour « garder le cap », conclut Nicolas Tribut.