Formation en audio : faut-il revoir la copie ? Morceaux choisis

Le nouveau Débat ! est disponible. Pour cet épisode, Audiologie Demain et Audition TV se sont intéressés aux enjeux de la formation en audioprothèse. Pour débattre autour de cette question, nous avons convié Jean-Luc Puel, directeur d'enseignement à l'école d'audioprothèse de Montpellier, Lionel Collet, conseiller d'État, François Le Her, président d'honneur du CNA, et Richard Darmon, président du Synea. Nous vous en livrons quelques extraits.

Par Laura Huynh Quang
Le Debat Formation icone lecture

François Le Her, président d'honneur du CNA

F Le Her

  • On n’est pas pour garder spécialement le numerus clausus ; on est pour contrôler le flux d’une manière générale au niveau de l’Europe, avec une vision européenne des choses. Il faut savoir qu’il y a une quarantaine d’écoles espagnoles dont treize qui font du semi-présentiel, qu’il y a une nouvelle école qui ouvre en Belgique. Nous avons interrogé tous ces sites pour savoir combien d’autorisations d’exercice vont arriver dans les deux années à venir. On est arrivé à un chiffre de l’ordre de 500 pour l’Espagne.
  • Il faut agir de deux façons : contrôler le flux arrivant de l’UE et développer le flux venant de nos propres écoles. Pour cela, ce n’est pas une question de numerus clausus mais de moyens alloués aux universités et de régionalisation des financements de l’État.
  • Le Collège n’est pas contre l’apprentissage. Nous demandons qu’il soit sécurisé.
  • On est pour faire cette réingénierie. On a des contacts avec le Québec, les Belges et les Allemands. Actuellement, on est en train de travailler sur des modules de formation unitaires afin de permettre la circulation des étudiants au sein de l’Europe.

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Richard Darmon, président du Synea

R Darmon

  • L’apprentissage a des avantages. La rémunération pendant les études permet d’attirer des étudiants de tous les milieux sociaux, et ainsi de garantir l’égalité des chances et une diversité des profils sociologiques des étudiants, qui ressemble à la population générale.
  • Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, une ère de concurrence au niveau de la formation. Il ne faut plus considérer une école comme un acquis. Il y a plusieurs types d’écoles, et une concurrence entre elles.
  • Ce n’est pas un combat juridique qu’il faut mener pour essayer de limiter telle ou telle formation ; c’est un combat d’excellence. Faisons des écoles qui soient meilleures, nous attirerons plus d’étudiants, et les employeurs seront attirés par ces professionnels.
  • Il est vraiment urgent d'entrer véritablement dans une formation universitaire avec le grade licence, et les masters. Ils sont nécessaires au vu de toutes les spécialisations (appareillage pédiatrique, implant...).

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Lionel Collet, conseiller d’État

L Collet

  • Contrairement à l’Igas qui souhaite augmenter le numerus clausus de 150 à 200 étudiants par an, je pense qu’il faut le supprimer. Ce n’est pas parce qu’on le supprime qu’il n’y a plus de régulation. En médecine, c’est la capacité d’accueil de l’université qui détermine le nombre d’étudiants, avec l’avis conforme du directeur général de l’ARS qui va raisonner par rapport aux besoins de la population. On pourrait avoir un modèle de type équivalent.
  • Se focaliser sur les écoles étrangères, c’est le meilleur moyen d’affaiblir les écoles françaises. Surtout en cherchant à imposer un numerus clausus, qui serait bas par définition. Si le numerus clausus était plus haut, un certain nombre de Français qui vont se former en Espagne resteraient en France.
  • Il est légitime que les professionnels et les universitaires élaborent ensemble le contenu du programme.
  • L'apprentissage est une des voies d'avenir, indiscutablement. Il faut rappeler qu'elle n'est pas hors quotas. On ne forme pas plus d'audioprothésistes à l'arrivée parce qu'il y a l'apprentissage.

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Jean-Luc Puel, directeur d’enseignement à l’école d’audioprothèse de Montpellier

JL Puel

  • Est-ce qu’il faut créer de nouvelles écoles ? L’avantage des écoles existantes, c’est qu’elles ont l’expérience. La création de nouvelles écoles : à condition qu’il y ait des universitaires derrière et qu’elles s’appuient sur l’expérience des écoles existantes. Quelle que soit la solution, au final, nous allons former plus d’audioprothésistes.
  • Si un CFA quelconque voulait créer une formation en France, il faudrait qu’il ait l’autorisation du ministère de l’Enseignement supérieur.
  • S’il y a une réflexion sur la réingénierie du diplôme, elle devrait d’abord se faire avec les directeurs d’enseignement, et pas entre audioprothésistes.
  • L’apprentissage est un accès à une voie d’excellence. Les apprentis ont exactement les mêmes cours théoriques et les mêmes TP, simplement ils ont huit mois de stage au lieu de quatre. Ils apprennent beaucoup plus au niveau pratique.

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