Le député François Gernigon persiste et signe. L’auteur de plusieurs amendements – tous rejetés – concernant la santé auditive au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, a saisi l’occasion de la séance des questions au gouvernement du 6 mars pour interpeller Frédéric Valletoux, le ministre de la Santé et de la Prévention. « Un adulte sur quatre souffre d’un trouble de l’audition », a-t-il expliqué, avant d’évoquer le coût humain et économique de l’inaction. Le député a exhorté ensuite le gouvernement à « aller plus loin pour prévenir une future société de malentendants » et à la mise en place d’une « stratégie ambitieuse de prévention et de prise en charge des troubles auditifs ».
Après avoir rappelé le « gain de pouvoir d’achat et d’accès aux soins inédit » qu’a représenté le 100 % Santé, Frédéric Valletoux a convenu que « des efforts restent néanmoins à engager ». « C’est une politique de long terme que nous continuerons à mener pour qu’ensemble nous luttions contre ce fléau », a-t-il ajouté.
Le ministre de la Santé et de la Prévention a par ailleurs évoqué les rendez-vous de dépistage aux âges clés, votés dans le dernier budget de la Sécurité sociale pour 2024, qui « permettront la détection des troubles de l’audition ». Pourtant un amendement, travaillé avec le do tank Ascolta et déposé par François Gernigon consistant à « introduire un repérage des troubles sensoriels au cours de chaque rendez-vous prévention » avait finalement été retoqué. Reste à attendre de voir si cette mention réapparaît dans les décrets d’application.