Le casque vissé sur les oreilles
L’association JNA en fait déjà le constat depuis plusieurs années, Agi-Son le confirme : les jeunes ont tendance à passer beaucoup (trop) de temps avec leur casque sur (ou des écouteurs dans) les oreilles. Que ce soit pour écouter de la musique, le son d’une vidéo, ou lorsqu’ils jouent à des jeux vidéos. Un jeune sur cinq interrogés par Agi-Son déclare être adepte de cette pratique au moins 5 heures par jour (plus d’un cinquième de leur journée quand même !).
Santé auditive en danger
Plus d’un tiers des jeunes interrogés indiquent avoir déjà éprouvé un trouble auditif suite à une écoute sonore prolongée – ce qui laisse toutefois deux tiers de ces jeunes qui n’ont jamais ressenti de troubles, si l’on souhaite voir le verre à moitié plein. L’impression de moins bien entendre et les sifflements ou bourdonnements sont les deux types de plaintes les plus fréquents.
Les écouteurs au banc des accusés
Dans la grande majorité des cas, c’est l’écoute au casque ou avec des écouteurs qui est à l’origine de ces troubles, ce qui corrobore le fait que ces adolescents écoutent leur musique trop fort, trop longtemps. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, la fréquentation des boîtes de nuit est peu pourvoyeuse de troubles de l’audition.
Un faible recours aux professionnels de santé
De nombreux jeunes ont donc des conduites auditives à risque. En outre, lorsqu’ils ressentent des troubles de l’audition, peu en parlent à un professionnel de santé. Pire, ils sont la moitié à n’en parler à personne, n’y accordant pas d’importance.
Le dispositif de sensibilisation Peace&Lobe
Agi-Son est partenaire d’un programme de concerts et spectacles intitulé Peace&Lobe. Chaque événement s’accompagne d’une sensibilisation aux risques auditifs, via des animations ou des échanges avec des acteurs du sonore. À l’issue de ces spectacles, les adolescents, qui y assistent sur leur temps scolaire, répondent à un questionnaire, permettant de jauger l’efficacité du dispositif. Et les réponses à ce questionnaire sont rassurantes. Beaucoup d’adolescents ont retenu des messages importants concernant les risques auditifs, montrant, s’il était encore nécessaire, l’importance de ces dispositifs de prévention.
De nombreux adolescents sont même prêts à changer certains de leurs comportements relatifs à l’écoute musicale pour adopter des pratiques plus respectueuses de leur audition, comme diminuer l’intensité sonore ou la durée d’écoute.