C’est au tour de Kalixia d’être épinglé par le Syndicat des audioprothésistes. Le SDA dénonce le contenu de l’appel à propositions du réseau de soins et notamment la mention dans son cahier des charges d’un « suivi intermittent » des patients. Kalixia préconise en effet « qu’à partir de la 2e année après la délivrance de l’appareil auditif, des séances de contrôle, réalisables par l’assistant audioprothésiste une fois sur deux, intégreront les vérifications prévues par la réglementation en vigueur ». Un dispositif qui fait bien entendu bondir le syndicat : « Les utilisateurs du réseau Kalixia n’auraient donc droit au “savoir-faire de l’audioprothésiste” qu’une fois sur deux ! ».
Pour le SDA, c’est un coup de canif à la réforme du 100 % Santé : « Les termes du contrat Kalixia Audio laissent donc à penser que les obligations et coûts supplémentaires exigés de ses futurs adhérents le seraient au détriment de la qualité des soins offerts aux patients, seule variable d’ajustement dans un contexte tarifaire fortement contraint par les pouvoirs publics ».
Mais au-delà, le SDA regrette, à la lecture du « dossier complexe de 35 pages d’exigences et obligations diverses presque toutes à la charge des professionnels », une nouvelle démonstration du déséquilibre dans la relation contractuelle entre les plates-formes et les professionnels de santé. Il demande aux organismes de régulation de s’assurer que « l’accès universel au 100 % santé en audioprothèse ne soit pas entravé par l’action des réseaux de soins ».