« Maintenir en ces temps-ci l’organisation d’une Semaine du son relève d’une forte détermination », a concédé Christian Hugonnet, président de la Semaine du son, en ouverture de la 18e édition. Cet amoureux du son a ensuite livré un échantillon du contenu de l’événement : « Nous avons entrepris d’alerter sur la malbouffe sonore, comme la nommait Didier Lockwood. Celle des sons dits compressés, linéaires et sans nuances, qui envahissent notre audiovisuel, et qui, par asphyxie sonore, tente de porter atteinte à notre santé, comme à notre réflexion et à nos relations sociales. » Une partie de la soirée du 20 janvier sera en effet consacrée à cette thématique.
« Nous vivons une époque remarquable, d’avancées scientifiques, d’inventions technologiques, de créations artistiques et de prise de conscience écologique, a poursuivi Christian Hugonnet. Il est primordial que le monde sonore soit au rendez-vous. » Et ce, malgré les conditions particulières liées à la crise sanitaire. Ainsi, la cérémonie inaugurale s’est tenue, sans public, mais relayée sur la web TV de la Semaine du son. En revanche, l’année internationale du son, initialement prévue en 2020 et annulée à cause de la crise sanitaire, est reportée pour 2021.
Natalie Dessay, marraine de l’événement aux côtés du trompettiste Ibrahim Maalouf, avait concocté la programmation musicale de l’inauguration. Après avoir rappelé toute l’importance que le son représente pour elle – « toute une vie de travail » –, la cantatrice et comédienne a laissé place au groupe Les Itinérantes pour un concert a cappella, pour ensuite chanter accompagnée du pianiste Jean-Philippe Collard Neven et « caresser dans le sens du poil » son auditoire. La soirée de clôture de cette 18e édition aura lieu le dimanche 24 janvier au théâtre du Châtelet.