Une équipe dynamique et des objectifs ambitieux
Pour cette 3e mission à Madagascar, l’équipe pluridisciplinaire était constituée de six personnes : deux chirurgiens ORL, Bertrand Gardini (ORL à Toulouse et président de l’ONG « Entendre le Monde ») et Isabelle Kerurien (ORL à Paris), deux anesthésistes, Christine Roche Tissot et Fanny Vitkovitch, une interne ORL, Barbara Cadre, et un audioprothésiste, Jonathan Flament.
Examen ORL
Barbara Cadre et Isabelle Kerurien, ORL, examinent des patients. L’examen clinique est un moment crucial où le médecin rencontre l’enfant et sa famille pour la première fois. C’est lors de cet examen qu’il va comprendre l’histoire de son jeune patient et, donc, l’histoire de sa surdité ou de son problème otologique. Le but est de poser un diagnostic. L’ORL regarde la gorge, les oreilles (otoscopie) et surtout passe la main aux médecins malgaches dans un objectif de transmission des pratiques.
Bilan audiologique
Jonathan Flament réalise une audiométrie. C’est un examen qui peut être délicat en fonction de l’âge de l’enfant et surtout de la difficulté de se faire comprendre. C’est aussi un moment privilégié entre l’audio et l’enfant qui doivent trouver un moyen de communiquer malgré la barrière de la langue. Les parents sont souvent présents ainsi que l’équipe médicale locale. Il faut trouver des astuces, un imagier par exemple. Cet examen est décisif puisqu’il détermine le choix de la réhabilitation (appareillage ou chirurgie). En une semaine, 70 audiométries ont été réalisées pendant la mission (contre 60 en 2019).
Deux chirurgiens au bloc opératoire
Instants de transmission entre un chirurgien français, Bertrand Gardini, et un confrère malgache. Bertrand Gardini montre un geste chirurgical et explique quelle technique utiliser. Les opérations sont réalisées quand on est sûr que cela va apporter un bénéfice au patient qui sera stable dans le temps. Cette année, 12 patients ont été opérés en 7 jours dans le cadre de la mission.
Soins post opératoires
Le patient se réveille. On peut enfin découvrir le résultat et échanger avec l’équipe médicale locale qui va se perfectionner dans la réalisation de ces soins. C’est aussi la dernière fois que l’on voit les patients opérés. C’est un moment émouvant pour tous, les patients, l’équipe médicale et les membres de la mission. Les pansements sont retirés juste avant le départ.
Vers l’appareillage
Le réglage se fait à partir des tests réalisés. L’émotion s’affiche sur les visages des patients qui retrouvent l’audition. à cette étape, l’audioprothésiste explique aussi comment utiliser l’appareil, son fonctionnement et donne un stock de piles pour un an.
Prise d’empreinte et fabrication d’embouts
Si le diagnostic s’oriente vers l’appareillage, il faut réaliser une prise d’empreinte afin de fabriquer un embout sur mesure, gage d’un appareillage stable et confortable pour l’enfant.
Fin de mission à l’école Semato
Depuis trois ans, les membres de la mission ont lié un partenariat avec Semato, une école d’enfants malentendants. Ce partenariat permet d’appareiller les enfants qui en ont besoin et de remplacer les anciens appareils de ceux qui étaient déjà équipés. Du petit matériel d’entretien est également remis au personnel, chaque année, pour qu’il puisse maintenir le suivi une fois l’équipe de la mission partie. Cette année, l’équipe n’est pas arrivée les mains vides. En plus des 50 appareils auditifs adaptés et de 4 000 piles, elle a apporté du matériel otologique représentant un don équivalent à 160 000 €.
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé à Tamatave, le personnel médical de l’Hôpital B et les enfants de l’école Semato pour la troisième année consécutive à Madagascar. Grâce à la fondation Audika, notre action devient pérenne et va permettre de soutenir les populations de cette région du monde de nombreuses années encore j’espère !
Jonathan Flament