La Semaine du son de l’Unesco présente le programme de sa 19e édition

Tout un aéropage s’était donné rendez-vous à l’Unesco le 30 novembre 2021 pour dévoiler le programme de la 19^e édition de la Semaine du son de l’Unesco, qui se tiendra du 16 au 30 janvier 2022, à Paris et dans toute la France, sur le thème « Écouter pour mieux voir ». Il s’articulera comme chaque année autour des cinq grands thèmes chers à l’association, cinq facettes du monde sonore : la santé auditive, l’environnement sonore, les techniques d’enregistrement et de reproduction, la relation image et son ainsi que l’expression musicale et sonore. Autour de Christian Hugonnet, son président fondateur, de nombreuses personnalités du monde de la culture, de la politique, de la recherche se sont succédé, illustrant ainsi les différentes dimensions de la Semaine du son, pour livrer un aperçu des temps forts de l’événement.

Un partenariat plein de sens

L’un d’entre eux sera consacré à la santé auditive avec l’annonce d’un partenariat avec l’Institut de l’audition et la « révélation, pour la première fois au monde, des conclusions d’une vaste étude expérimentale sur la relation de cause à effet entre les sons compressés et la perte d’audition », s’est réjoui Christian Hugonnet. C’est la Pr Christine Petit, directrice de l’Institut de l’audition, qui a, en personne, présenté le contenu de la soirée « Un cerveau pour entendre », qui se tiendra le mercredi 19 janvier à l’Unesco. « Ce thème a aujourd’hui une résonance particulière, a-t-elle expliqué. La réponse coule de source pour peu que l’on ait mesuré la place qu’occupe l’audition dans nos vies. Elle est le sens support du développement du langage, de la musique, eux-mêmes au cœur du lien social entre les individus. Le thème s’impose aussi pour peu que l’on ait pris conscience du nombre de personnes qui souffrent d’atteintes auditives – aujourd’hui quelque 460 millions d’individus à travers le monde. Et pourquoi maintenant ? Parce qu’il a une pertinence particulière aujourd’hui avec le changement de paradigme initié par l’Institut de l’audition, ouvert en 2019, dont le nom même porte une nouvelle conception de la science et de la médecine de l’audition. »

(c) LAK

Sons compressés et perte auditive : des éléments de preuve

Lors de cette soirée seront notamment présentés les résultats d’une étude sur les effets de la musique compressée sur l’audition, menée par l’équipe du Pr Paul Avan, directeur du Centre de recherche et d’innovation en audiologie humaine à l’Institut de l’audition, avec le soutien de la Fondation Écouter Voir. « Cette étude est née d’une intuition de Christian Hugonnet, a tenu à rappeler le chercheur. Nous avons découvert que les animaux exposés à la musique surcompressée perdent leur réflexe de protection, ce qui les fragilisent lors d’une réexposition comme s’ils avaient perdu leur immunité naturelle. » Un projet de label sur la maîtrise de la compression, en partenariat avec Universal Music France, sera lancé lors de la soirée de clôture, le 23 janvier au théâtre du Chatelet.

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Quant au coup d’envoi de l’événement, il sera donné avec le concert à l’Unesco le 17 janvier du ténor Roberto Alagna, parrain de cette 19^e édition.
Celle-ci se déroulera ensuite partout en France jusqu’au 30 janvier, avec des animations dans plus de 40 villes, et à l’étranger, dans une vingtaine de pays membres de l’Unesco comme la Belgique ou le Liban.

Programme et inscriptions sur https://www.lasemaineduson.org/