Le monde vit actuellement une crise sanitaire imposant des mesures d’une rare envergure. D’une ampleur qui ne cesse de croître. Au point qu’à l’heure où nous mettons sous presse, le Gouvernement s’apprête à annoncer le stade 3 du plan de lutte contre le coronavirus. Une décision qui compromettrait la tenue du Congrès des audioprothésistes. Une première dans l’histoire de la profession.
Cette crise sanitaire nous fournit plusieurs enseignements. D’une part, elle nous rassure sur l’indéfectible engagement des professionnels de santé, alors qu’ils traversent une autre crise, socio-économique elle. Les propos du Pr François Salachas, neurologue à la Pitié-Salpêtrière, au Président Emmanuel Macron résument parfaitement cette situation déséquilibrée : « Vous pouvez compter sur [nous]. L’inverse reste à prouver. »
D’autre part, elle met en exergue l’importance d’une information fiable, fondée sur les faits, et relayant précisément les avancées scientifiques et médicales, résultant elles-mêmes d’un travail scientifique rigoureux. En effet, cette épidémie a vu fleurir de nombreuses infox, ou fake news, sur le coronavirus, sur sa transmission, sa dangerosité, son impact, ses traitements et les moyens de s’en prémunir ou encore sur l’ampleur de la crise. Comme le rappelait le Premier ministre lors de l’inauguration de l’Institut de l’audition, « la vérité scientifique doit l’emporter sur l’idéologie ».
C’est aussi dans cet esprit que s’inscrit l’ouverture de l’Institut de l’audition. Comprendre de mieux en mieux tous les types de surdités, mettre au point des tests objectifs pour les diagnostiquer, en mesurer la gravité, dans le but de mettre au point des traitements et d’améliorer la prise en charge des malentendants.
Nous ne pouvons que nous réjouir que se trouvent ainsi conjugués l’intuition, le travail, la conviction et l’inspiration, ferments de tout projet ambitieux, comme l’est celui de l’Institut de l’audition.