Il y a un an, lors de l’examen du PLFSS 2025 par les parlementaires, nous nous étonnions – positivement – du nombre d’amendements qui concernaient le secteur de l’audioprothèse. Peu ont finalement été conservés – il faut dire que le texte a été adopté via un 49-3 – mais il y avait une tendance.
Et elle se confirme cette année. Neuf amendements concernant le secteur ont été déposés lors de l’examen en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, 11 ensuite – très similaires – à l’Assemblée pour l’examen du texte en première lecture.
Même s’ils échouent le plus souvent à se concrétiser – la plupart ont été jugés irrecevables –, clairement, l’audioprothèse se politise. Et c’est normal, au moment où le secteur vit une transition majeure, déclenchée par la mise en place du 100 % Santé, avec parallèlement, la constante quête de recettes pour maintenir la Sécu à flot. Franchises sur les dispositifs médicaux, contrôle des secteurs à forte rente, décret d’actes, encadrement de la publicité, dissociation… Tous ces thèmes ont fait l’objet d’amendements dans le cadre du PLFSS. Et s’ils ont été retoqués, ils réapparaitront tôt ou tard dans un projet ou une proposition de loi liée à la santé, voire dédiée exclusivement à l’audio.
À ce sujet, la proposition de loi du député François Gernigon concernant un ordre des audioprothésistes, qui avait été déposée mais jamais mise à l'ordre du jour des débats parlementaires en raison de la dissolution et du chaos politique qui a suivi, pourrait, sait-on jamais, refaire surface un jour, si les conditions étaient réunies...
