« Le congrès est l’occasion de prendre le pouls du secteur »

Quoi ? le 43e congrès des audioprothésistes

Quand ? les 16 et 17 mars 2023

Où ? au Palais des congrès de Paris

On en parle avec : Brice Jantzem, président du SDA

Propos recueillis par Ludivine Aubin-Karpinski
on y va

Le SDA organise la 43e édition du congrès des audioprothésistes. Quelle importance revêt cet événement pour la profession ?

Brice Jantzem : Le congrès est une occasion importante pour les audioprothésistes de se maintenir au courant des innovations technologiques. Les visites des représentants des fabricants, qui permettaient de se tenir à jour, sont en effet moins fréquentes qu’auparavant, du fait d'un encadrement plus strict des pratiques des visiteurs médicaux qui limite notamment le nombre de rendez-vous annuel. Par ailleurs, les acteurs qui ont verticalisé leur activité ont probablement tendance à davantage communiquer avec leurs réseaux que vers les indépendants ou les autres enseignes.
Bref, l’accès aux informations produits est plus restreint. Or, notre rôle en tant qu’audioprothésistes repose sur le choix des appareils. Ce qui fait l’essence de notre métier c’est d’être capable de conseiller l’aide auditive la plus adaptée et non de délivrer les produits de la marque à laquelle on est habitué. Cela suppose de connaître le plus de technologies disponibles. Le congrès offre ainsi une unité de lieu, de temps et d’action pour rencontrer tous les fournisseurs et découvrir leurs propositions technologiques mais aussi pour en débattre avec nos pairs.
Par ailleurs, le congrès est également l’occasion d’assister aux débats politiques, de connaître les évolutions réglementaires, les orientations professionnelles, de prendre le pouls du secteur... C’est aussi un moment convivial, qui permet de retrouver des confrères, d’échanger, de se confronter à d’autres modes d’exercice pour avoir une vision plus transversale, essentielle à notre pratique.

Les audioprothésistes ont des agendas bien remplis. Comment les inciter à venir et entretenir leur intérêt ?

Brice Jantzem : Nous proposons désormais des sessions DPC. C’est un bon moyen pour les audioprothésistes de faire d’une pierre deux coups : remplir leurs obligations légales en se formant sur les thèmes précis définis par l’Agence DPC, en parallèle de toutes les connaissances plus informelles qu’ils pourront glaner au contact des autres congressistes, en visitant les stands des exposants ou en assistant aux autres conférences et ateliers. Deux jours dans l'année pour se former, ce n'est pas un investissement lourd comparé aux connaissances qu’on peut en retirer.

Le contenu du congrès a été révisé, l’année passée, par Stéphane Gallego dans une volonté de proposer un programme plus diversifié, qui soit le reflet de la profession au sens large. Cette édition s’inscrit dans la même lignée.

Les mois et années qui viennent vont être davantage placés sous le signe du contrôle et de la qualité.

Il s’agit du premier congrès sous votre présidence. Que souhaitez- vous insuffler ?

Brice Jantzem : La période précédente a été marquée par le 100 % Santé et l’importance de la prise en charge de la surdité. Les mois et années qui viennent vont être davantage placés sous le signe du contrôle et de la qualité. Cela tient davantage à l’histoire de notre métier, à sa maturité, qu’à mes aspirations personnelles, même si, à cet égard, les deux se rejoignent. Mon souhait est de suivre ce qui est important pour les audioprothésistes. Et, aujourd’hui, les enjeux sont ceux de la réglementation et de la régulation.

La présidence de cette édition a été confiée à Anne-Lise Giraud, directrice de l'Institut de l'audition. Pourquoi ce choix ?

Brice Jantzem : L’Institut de l'audition et la Fondation pour l'audition sont des organismes dédiés à la prévention et à la recherche. Et notre métier doit continuer à prendre cette direction. Les audioprothésistes, qui font le choix de l’appareil, doivent, comme nous l’avons évoqué, connaître les technologies mais également les différents types de surdités. Nous ne sommes pas des commerçants qui promeuvent « la montée en gamme » mais des professionnels de santé avant tout. À ce titre, nous devons connaître les mécanismes physiologiques pour adapter les bons algorithmes. Un peu comme les médecins et les pharmaciens qui choisissent les principes actifs en fonction des pathologies identifiées. Donc, inviter des personnes directement impliquées dans l'étude des mécanismes physiologiques de la surdité et la recherche de thérapies innovantes, cela nous paraît essentiel.

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