21 Mars 2024

Le délai pour obtenir un RDV chez un ORL a quasi doublé en cinq ans

La Fédération hospitalière de France (FHF) publie son premier baromètre santé sur le thème du recours et de l’accès aux soins. L’un des volets de ce travail, un sondage Ipsos, révèle que les délais pour obtenir un rendez-vous ont presque doublé en cinq ans pour la majorité des spécialités. Un phénomène qui a un retentissement sur le renoncement aux soins.

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Quatre ans après le début de la pandémie de Covid-19, la FHF dévoile la première édition du « Baromètre de l’accès aux soins », en partenariat avec France Info. Celle-ci comporte deux volets : le premier porte sur l’évolution de l’activité à l’hôpital depuis 2020 et le second est un sondage d’opinion réalisé par Ipsos. Ce dernier révèle un accès aux soins difficile et une fracture importante entre territoires. En moyenne, le temps pour accéder aux soins pour les personnes vivant en zone rurale reste généralement supérieur de 52 % à celui des citadins. Quant aux délais pour obtenir un rendez-vous avec la majorité des spécialités, il a presque doublé en cinq ans et ce, tous territoires confondus. Les ORL n’échappent pas au phénomène : Ipsos relève qu’en moyenne, le temps d’attente pour consulter un ORL est passé de 1 mois et 1 semaine en 2019 à 2 mois en 2024. « C'est quasi mission impossible de trouver un rendez-vous dans le coin, le standard des cabinets vous refoule à chaque fois... Ça fait plusieurs mois que j'ai mal aux oreilles... », confiait à France Info une habitante du Pas-de-Calais, venue à la nouvelle maison médicale de Verquigneul dans l’espoir de décrocher un rendez-vous avec un ORL... comme 150 autres personnes devant elle.

Selon la FHF, cette dégradation de l’offre de soins a des répercussions pour les urgences publiques, dont le sur-recours a augmenté. 54 % des Français disent s’être déjà rendus dans un service d’urgence pour des raisons qui ne relevaient pas d'une urgence médicale (contre 42 % en 2019) et près d’un quart des Français choisit les urgences « faute d’alternative ». Dans 30 % des cas, le patient est venu aux urgences à la suite d’un refus de prise en charge non programmée par un médecin généraliste ou spécialiste de ville.

Ces difficultés d’accès aux soins conduisent à un renoncement de plus en plus important aux soins. Selon, le sondage, plus de 6 Français sur 10 ont ainsi déjà renoncé à au moins un acte de soin au cours des cinq dernières années ; 50 % parce que c’était trop long d’obtenir un rendez-vous et un tiers à cause de l’éloignement géographique.

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