L’« écologie sonore » au programme de la Semaine du son 2024

L’édition 2024 de la Semaine du son de l’Unesco, qui se tiendra fin janvier partout en France, mettra à l’honneur le thème de l’écologie sonore. Le monde de la santé auditive dévoilera ses premières pistes pour évaluer la qualité des sons qui nous entourent.

Par Violaine Colmet Daâge
Manoukian Hugonnet Semain du son

Du 15 au 28 janvier 2024, la Semaine du son de l’Unesco organisera débats et rendez-vous musicaux à Paris, et dans une quarantaine de villes françaises, pour sensibiliser les acteurs de la société à la qualité de notre environnement sonore. Parrainée par l’auteur-compositeur Alain Manoukian et l’Orchestre Pasdeloup, le plus ancien orchestre français, cette 21e édition s’articulera autour du thème « Vers une écologie sonore ». « Parce que le son est partout, son écologie concerne chacun des cinq sujets de la Semaine du son : la santé auditive, l’environnement sonore, les techniques d’enregistrement et de reproduction, la relation image et son et l’expression sonore », a souligné le fondateur de l'événement Christian Hugonnet. Accompagné de personnalités de la vie culturelle, scientifique, politique et industrielle française, il a présenté le contenu des festivités (www.lasemaineduson.org), lors d’une conférence de presse organisée le 23 novembre dans les salons de l’Unesco.

Thème de l’année, l’écologie sonore tiendra une place de choix dans cette édition. Cette écologie vise « à explorer la qualité des sons qui nous entourent, et à mettre en lumière leur impact sur la santé auditive ». Les bruits de la nature (l’écoulement d’une rivière, le bruissement des feuilles, etc.) sont ainsi des alliés pour préserver notre équilibre sonore, tout autant que les initiatives qui permettent de rendre nos espaces urbains plus paisibles, ont expliqué les organisateurs. Les véhicules électriques feront l’objet d’une soirée thématique organisée le 16 janvier, en partenariat avec le groupe Renault. « La marque travaille sur l’introduction d’un son emblématique, capable de signifier la présence d’un véhicule électrique et éviter des problèmes de sécurité », a illustré Bénédicte Le Nindre, du groupe Renault. Un son qui pourrait devenir une signature caractéristique de nos espaces urbains.
L’écologie sonore sera aussi abordée le 19 janvier par le Conseil régional de Paris et Bruitparif sur le thème des villes calmes : comment prendre en compte l’environnement sonore dans l’urbanisme ?

La soirée consacrée à la santé auditive se tiendra le 17 janvier, sur le thème « musique et cerveau ». Organisée en partenariat avec l’Institut de l’audition, elle rassemblera de nombreux scientifiques. Le Pr Paul Avan présentera notamment les premiers paramètres d’évaluation du label « Qualité sonore » contre la surcompression du son. À cet égard, il a rappelé le cas des interprètes des instances internationales qui déplorent la piètre qualité sonore des retranscriptions sur lesquelles ils travaillent en direct. Comment « mesurer concrètement cette qualité et l’effet délétère sur leur santé ? », s’est interrogé le chercheur. C’est la question sur laquelle planche l’Ircam-Amplify depuis plusieurs mois : les chercheurs ont tenté de comprendre les paramètres du signal musical susceptibles de caractériser et prédire la fatigue auditive. Objectif : imaginer un outil capable d’alerter lorsque la qualité du son est délétère pour la santé auditive.
Au programme également de la soirée sur la santé auditive : les réglages spécifiques des aides auditives pour les musiciens et les mélomanes, la musique et les circuits du cerveau ou encore la place du « cerveau auditif » dans la société. Le tout émaillé d’intermèdes musicaux par le quatuor à cordes du chercheur spcécialisé dans les effets de la musique sur le cerveau, Emmanuel Bigand.

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