Cette année, l’EPU se tiendra pour la première fois en région. Pourquoi le Collège national d’audioprothèse a choisi Lyon pour les accueillir ?
Matthieu Del Rio : C’est une des villes où se situe une école d’audioprothèse. Et les capacités d’accueil du Palais des congrès lyonnais sont excellentes : plus de 1 000 participants pour le grand amphithéâtre, par exemple. Nous pouvons ainsi recevoir encore davantage de monde que lors de l’édition précédente, qui avait eu lieu comme chaque année à la Cité des Sciences de La Villette, à Paris. Elle avait connu un franc succès, avec quelque 1 200 participants. Notre défi est de faire encore mieux… et c’est plutôt bien parti au vu des inscriptions actuelles et du nombre de partenaires. Une trentaine d’enseignes, fabricants, distributeurs… ont également répondu présent pour cette première édition en région, dont quelques nouveaux.
Le plus important reste toutefois que les audioprothésistes qui y participeront soient satisfaits car le Collège national d’audioprothèse est avant tout au service de la profession. C’est pourquoi nous avons gardé globalement la même formule que la précédente édition, qui avait bien plu. Elle consacre une part plus importante à la pratique audioprothétique. Cette décision faisait suite aux résultats d’un sondage réalisé en 2021, qui avait pour but de connaître les attentes des audioprothésistes lors de ces rencontres incontournables de la profession. Les EPU ont le vent en poupe, il s’agit donc de garder le cap !
Pouvez-vous nous rappeler cette formule ?
Les interventions, d’une trentaine de minutes, ont lieu en binôme : une rapide présentation théorique par un chercheur, suivie de la mise en application par un audioprothésiste. Elles sont regroupées en trois sessions d’une demi-journée, portant chacune sur une thématique : « De la perception à la discrimination », « De la discrimination à la reconnaissance » et « Intelligibilité de la parole ».
Nous avions également organisé des ateliers très pratico-pratiques, par groupe d’une vingtaine de participants. Ils avaient séduit l’an passé et nous les conservons donc cette année. Ils sont de deux formats : soit pilotés par les membres du Collège, soit pilotés par des partenaires, qui présentent leurs innovations.
Nous proposons également un symposium à chaque pause déjeuner, l’un organisé par Audika et l’autre par Oticon-Interacoustics. Ils consistent en une présentation scientifique très concrète et un cocktail. Tout a été organisé pour que les participants puissent profiter au maximum du salon et des interventions, mais aussi des sessions posters, des remises de prix, qui rythmeront ces deux journées.
Au-delà de l’aspect scientifique, d’autres moments d’échanges sont prévus…
En effet, des temps politiques sont également organisés : David Gélinas, président du Conseil de l’ordre des audioprothésistes du Québec, interviendra vendredi en fin de journée, dans le cadre d’une réunion commune entre le Collège et le SDA. La nouvelle présidente de la Fnéa, Lilou Agogué, s’adressera quant à elle aux étudiants samedi après-midi. Nous n’avons pas oublié des moments moins formels pour favoriser les échanges entre les membres du Collège, qui seront tous présents, et les audioprothésistes qui se seront inscrits au préalable : la Brasserie L’Est, créée par Paul Bocuse, a été privatisée pour la soirée de gala du vendredi. Elle peut accueillir jusqu’à une centaine de participants. Nous vous y attendons nombreux !