L’Unsaf et le CNA viennent de publier leurs recommandations pour préparer la reprise d’activité progressive des centres d’audition à partir du 11 mai prochain, dans un document intitulé « Audioprothèse : éléments de réflexion pour préparer une reprise progressive d’activité » (à télécharger ci-dessous).
Après près de deux mois de confinement et de maintien d’un service de permanence des soins, comment envisager la reprise en « maîtrisant le risque Covid-19 » ? L’Unsaf et le CNA ouvrent le parapluie au travers d’un certain nombre de recommandations, somme d’actions simples et de bon sens. L’objectif : faire prendre conscience aux audioprothésistes des conséquences de l’épidémie sur l’exercice du métier et amener chaque centre « souhaitant recevoir en mai (...) à adapter sa pratique professionnelle à ce risque nouveau » et « à se préparer, adapter les centres en termes d’hygiène, définir les modalités d’accueil », pour garantir la sécurité des professionnels et des patients. Une gageure partagée par tous les professionnels de santé mais d’autant plus cruciale pour les audioprothésistes du fait d’une patientèle majoritairement âgée et particulièrement à risque.
Les deux instances professionnelles préconisent ainsi de « former les équipes à ce nouvel environnement professionnel » et de les « aider à se protéger », « de proposer une organisation fonctionnelle adaptée à la maîtrise du risque » et « d’adapter la procédure de prise de rendez-vous téléphonique ».
L’accueil sur rendez-vous doit être privilégié. Un protocole de circuit du patient est proposé : espacer les rendez-vous et limiter le nombre de patients dans le centre, prévoir un temps de désinfection après chaque passage… Une check-list est également établie pour aider les audioprothésistes à maîtriser le risque lors des étapes de la réparation et du rendez-vous en cabine. En complément de ces principes de précaution, le document livre en annexes, outre un exemple de procédure de changement de tube revue à l’aune du Covid-19, des affiches « aides-mémoires » pour les patients et les professionnels, pour la plupart éditées par le ministère de la Santé ou Santé publique France.