Un nouvel acteur débarque sur le marché de l’aide auditive, et il est français. Neocustic est une start-up créée par Arnaud Butzbach, un entrepreneur dans le domaine technico-médical, et Kuen Cheng, spécialiste des télécommunications, installée dans la technopole Sophia-Antipolis.
Neocustic est spécialisée dans la collecte de données et l’intelligence artificielle, pour les aides auditives connectées. « On propose une intelligence artificielle fabriquée pour chaque patient, grâce aux données collectées sur ce dernier. Grâce à cela, on identifie le contexte d’utilisation. Il ne s’agit pas d’un classifieur d’environnements, comme le proposent la plupart des fabricants, mais d’un classifieur de contextes, avance Arnaud Butzbach. Notre système ne repose que sur des aides auditives connectées, à travers une plate-forme internet et des applications. Ce qui permet par exemple de se passer de boitier de programmation. »Les solutions de Neocustic sont proposées selon deux modèles : « Un premier selon lequel nous distribuons nos solutions sous notre marque », détaille l’entrepreneur. Dans ce cadre, des aides auditives griffées de la marque, baptisées X-plus et de fabrication européenne, arriveront sur le marché « début d’année prochaine, annonce-t-il, avec une position assez agressive en termes de fonctionnalités et de tarifs ». Pour le deuxième modèle, « la partie logicielle de notre solution est distribuée par des partenaires, avec leurs propres aides auditives. Là, notre système logiciel vient compléter des aides auditives : on ajoute des fonctionnalités. Ce qui permet aux fabricants de proposer des offres haut de gamme sur la base d’un investissement limité en termes de recherche et développement. » Neocustic a récemment signé un accord avec Audifon, un acteur allemand du groupe Kind.
La solution se veut avant tout une aide aux audioprothésistes. « Nous mettons l’accent sur le service rendu par les professionnels. L’objectif, c’est qu’ils aient plus d’impact dans un monde de plus en plus dématérialisé, pour pouvoir intervenir de manière plus souple : ne pas avoir besoin d’un ordinateur particulier, échanger du service entre eux. » Un argument qui pourrait séduire, à l’heure où de nombreux audios voient d’un œil critique l’arrivée de l’IA dans leur pratique.