• Nom : Noisy World
• Siège : Marseille
• Année de création : en cours.
• Promoteur : Arnaud Norena, directeur de recherche au CNRS.
• Concept : « Le syndrome du choc acoustique s’accompagne d’un cluster de symptômes extrêmement invalidants : douleurs chroniques, acouphènes, hyperacousie, sensations d’oreille bouchée, vertiges », a expliqué Arnaud Norena, lors de la présentation du projet Noisy World, au congrès de la SFORL 2023. Ces symptômes peuvent se stabiliser mais la surexposition sonore provoque souvent des rechutes. « Elles sont dramatiques et poussent les patients à une extrême prudence. S’en suivent un isolement social et un effondrement de leur qualité de vie », a-t-il ajouté.
  Afin d’améliorer la qualité de vie de ces patients, le chercheur a développé l’application Noisy World capable d’émettre une alerte directement depuis le smartphone du patient, lorsque l’environnement sonore est susceptible d’abîmer le système auditif et/ou d'augmenter les symptômes. « L’appli mesure l’intensité ou “dose” instantanée de l'environnement sonore et sauvegarde la dose de son accumulée au cours d'une durée d'exposition choisie par le sujet (séance de répétition pour un musicien, de cinéma, au restaurant, au travail, etc.) », précise-t-il. En parallèle, le sujet est invité à estimer la sévérité de ses symptômes, ce qui permet à l'appli de connaître la dose personnelle maximale tolérée par le patient avant de voir ses symptômes augmenter. Elle émet une alerte dès que le sujet l’atteint. « L'appli a vocation à lever l'incertitude sur la dose de son qui pourrait aggraver les symptômes et donc permettre aux patients de sortir de chez eux, jusqu'à leur limite de tolérance ». Elle est également un outil d’éducation thérapeutique pour le grand public et les professionnels exposés au bruit ou travaillant avec un casque (traducteurs, interprètes, etc.) et permet en outre de réaliser des études dans des lieux d’intérêt (salles de concert, boîtes de nuit, etc.).
  Cet outil permet de pallier le fait que la surexposition sonore est indolore mais potentiellement toxique pour le système auditif. Ainsi monitoré, le sujet est informé de toute exposition délétère, ce qui lui confère une autonomie et une qualité de vie améliorées.
• Prochaines étapes : l’évaluation par des utilisateurs et des discussions, en cours, pour de potentiels partenariats.