Audiologie Demain (AD) : Pourquoi une nouvelle édition de L’Audition pour les nuls ?
Pr Bruno Frachet (BF) : L’évolution des technologies, la situation sanitaire et les modifications du cadre réglementaire, avec la mise en place de la réforme du 100 % Santé en particulier, nous ont incités à proposer une nouvelle version, actualisée, de cet ouvrage paru initialement en 2017. Cette deuxième édition comporte une dizaine de pages de contenu supplémentaires, avec des informations spécifiques sur les récentes dispositions législatives, notamment sur le reste à charge zéro et la limitation sur le bruit dans l’espace public. Elle propose également une mise à jour des contacts et des nouveaux outils pour l’amélioration du quotidien des personnes sourdes ou malentendantes et présente les dernières solutions auditives et de nouveaux tests de repérage auditif, comme le test Höra de la Fondation Pour l’Audition ou le « Hein test » de l’association France Presbyacousie.
AD : Comment est né le projet de ce livre ?
BF : D’une rencontre et d’une conviction commune. Depuis près de 20 ans, Françoise Bettencourt Meyers s’est engagée pour la cause de la malentendance qui lui tient particulièrement à coeur en raison de sa dimension humaine et sociétale. Avec son époux Jean-Pierre Meyers et le concours de la Fondation Bettencourt Schueller, nous avons créé Agir pour l’audition, association de préfiguration de la Fondation Pour L’Audition, reconnue d’utilité publique depuis 2015, première structure dédiée à la cause de la santé auditive en France. Dès l’origine, deux missions se sont imposées à nous : soutenir la recherche pour apporter de nouvelles solutions pour les malentendants et les sourds et informer le grand public sur l’importance de l’audition et sur ses troubles, dans un but de prévention. L’Audition pour les nuls s’inscrit dans cette volonté d’accompagner les personnes concernées et leur entourage. Nous souhaitions apporter, dans un monde qui regorge d’informations, certaines moins qualitatives que d’autres, des réponses sérieuses à leurs questions.
AD : Pourquoi avoir choisi la collection « Pour les nuls » ?
BF : C’est une collection bien connue du grand public qui nous semblait être le bon support pour un livre destiné à apporter une vulgarisation de qualité et traiter de manière accessible l’enjeu de santé publique qu’est l’audition. Nous ne souhaitions pas un livre technique mais faire comprendre au plus grand nombre le fonctionnement de l’oreille, les causes, mécanismes et diagnostics des surdités, les solutions… Depuis 30 ans, je vois au sein de l’hôpital public des personnes qui souffrent parce qu’elles sont isolées par des problèmes d’audition. Mieux informées sur leurs pathologies, les personnes concernées adhèreront peut-être plus facilement aux exigences de leur traitement.
