Il y aura bien une école d’audioprothèse supplémentaire à la rentrée prochaine, la dixième. C’est désormais officiel. Lors de l’EPU qui s’est déroulé fin novembre, François Couraud, de la DGESIP, avait dévoilé le scoop en avant-première, mais l’arrêté était attendu. Il a été publié au Bulletin officiel du ministère de l’Enseignement supérieur, le 12 janvier.
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Dans ce rapport, les inspecteurs relevaient en effet un manque d’audioprothésistes formés et dressaient une liste de plusieurs villes sur les rangs pour ouvrir une école, parmi lesquelles Clermont-Ferrand.
15 places
« Il faut féliciter l’action de la faculté, qui a été très énergique, ce qui nous a permis d’obtenir les autorisations en un temps record », se réjouit Thierry Mom. Le timing est parfait, le processus Parcoursup pour la prochaine rentrée ayant été lancé il y a quelques jours. « On s’attend à recevoir plus d’un millier de candidatures », estime l’ORL. La sélection sera rude car l'école auvergnate accueillera 15 étudiants, dans un premier temps. « Nous commençons ainsi afin d’être certains d’offrir une formation cohérente et de pouvoir accueillir tout le monde en stage, notamment hospitalier », explique le Pr Mom. L’école, qui sera hébergée au sein de la faculté de médecine, dispose d’une capacité d’accueil supérieure, mais l’équipe dirigeante préfère prendre toutes les précautions. « Tous les étudiants pourront être accueillis dans la région ou à proximité », se réjouit l’ORL. La direction pédagogique sera confiée à un ou plusieurs audioprothésistes, rattachés à l’université via la création d’un poste de professeur associé (Past).
Ouverte à l’apprentissage
L’école de Clermont-Ferrand aura-t-elle une orientation particulière ? « Elle sera certainement marquée par les travaux que le laboratoire de Paul Avan a réalisés au cours des 15 dernières années, sur l’oreille interne et sur la physiopathologie, envisage Thierry Mom. De mon côté, j’ai beaucoup travaillé sur les implants d’oreille moyenne et les surdités asymétriques. » Quoi qu’il en soit, l’ORL souhaite que les étudiants soient formés de façon à pouvoir poursuivre vers un master. « Je ne pense pas qu’il faille imposer cinq années d’études à tous les audioprothésistes, mais il faut qu’ils aient la possibilité de le faire, et ainsi que cette formation soit pleinement universitarisée. »
« Avec l’apprentissage, les étudiants se sentent plus engagés, motivés. C’est une bonne option. »
Pr Thierry Mom
Par ailleurs, l’école offrira la possibilité de suivre le cursus par la voie de l’apprentissage. « C’est un point qui a été clairement établi, y compris vis-à-vis de nos partenaires audioprothésistes, et c’est une volonté de notre part, affirme le médecin clermontois. Avec l’apprentissage, les étudiants se sentent plus engagés, motivés. C’est une bonne option. »
Avec cette école, et si la capacité des autres établissements n’évolue pas, le nombre d’étudiants formés (dans trois ans) devrait atteindre 313. Toutefois, une nouvelle école va probablement ouvrir ses portes à la rentrée 2024, à Grenoble.
