Les effectifs des audios à la fête
4 478. C’est le nombre d’audioprothésistes (de moins de 62 ans*) exerçant en France au 1er janvier 2023, selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
Alors que l’année 2022 était déjà historique en termes de croissance des effectifs, 2023 la surpasse. En valeur absolue – audios supplémentaires par rapport à l’an dernier –, c’est la plus forte augmentation que le contingent d’audioprothésistes ait jamais connue. En pourcentage (+ 8,7 %), c’est la plus forte hausse depuis plus de 20 ans (en 2001, les effectifs étaient passés de 1 141 à 1 247, soit une hausse de 9,29 %). Et pourtant, l’an dernier, la croissance avait bondi de plus de 3 points. Les deux dernières années ont connu un vrai boom, cohérentes avec la demande du marché.
Et cela ne devrait pas s’arrêter, puisque le numerus clausus connait également une progression constante, et les écoles étrangères, notamment espagnoles, fournissent de plus en plus d’audioprothésistes souhaitant exercer en France.
*Depuis 2022, la Drees introduit un champ supplémentaire « audioprothésistes (moins de 62 ans) » pour éviter le biais d’une surestimation du nombre de professionnels en exercice par défaut de désinscription du répertoire Adéli des audioprothésistes au moment du passage à la retraite. Si l’on inclut cette population, les effectifs s’offrent un nouveau score en atteignant les 5 110 professionnels, contre 4 736 l'année dernière.
Ceux des ORL toujours en berne
Du côté des ORL, la courbe n’affiche pas vraiment la même tendance que celle des audioprothésistes... Au 1er janvier 2023, on comptait 2 963 ORL en France, selon la Drees. Le Cnom, lui, en recensait 2 441. Si les deux organismes ne sont pas d’accord sur ces effectifs, et la différence est de taille (malheureusement, les données du Cnom, qui comptabilise le nombre de médecins ayant payé leur cotisation, sont sans doute plus justes), la Drees et le Cnom s’accordent sur une chose : les effectifs baissent. De 1 % pour la première, de 4 % pour le second. Bref, quel que soit le point du vue, le constat est le même. Selon les prévisions de la Drees, ces effectifs ne devraient pas remonter avant 2030.
L'ORL, une spécialité appréciée
Il y a quelques semaines, les étudiants ayant validé les épreuves classantes de médecine, ont fait leur choix de spécialité. Comme chaque année, les mieux classés choisissent en premier. À ce petit jeu, l’ORL s’en sort plutôt bien. L’ensemble des 88 postes ouverts ont été pourvus (ce n’est pas le cas pour 5 spécialités, dont la gériatrie...). La première étudiante ayant choisi la spécialité ORL s’est classée à la 84e position (sur plus de 10 000 étudiants). La dernière est classée 3 358e. Sur les 500 étudiants les mieux positionnés aux épreuves classantes, l’ORL est la 9e spécialité la plus plébiscitée, avec 17 postes pourvus. Mais tous ne feront pas de l’audiologie leur surspécialité...