Ôtez ces sociétés que je ne saurais voir

Par Ludivine Aubin-Karpinski & Bruno Scala
Edito AD12

L’annonce a fait son petit effet ! Bose tire sa révérence et quitte le monde de l’audioprothèse. L’entreprise américaine avait fait une entrée tout aussi remarquée il y a à peine un an, plusieurs mois après avoir obtenu une autorisation spéciale (de novo clearance) de la FDA pour le développement et la commercialisation de ses aides auditives réglées par l’utilisateur lui-même (et non pas un professionnel de santé).

Soyons francs : le secteur n’a pas pleuré ce départ... et l’a peut-être même appris avec soulagement. Il est vrai que l’on nous annonce depuis plusieurs mois le raz-de-marée des entreprises spécialisées dans l’électronique grand public sur le marché américain de l’audioprothèse, galvanisées par la mise en place de la catégorie d’appareils OTC, qui ne cesse d’être imminente. Une arrivée qui aurait pu (pourrait) faire boule de neige sur les autres marchés – même si la France semble protégée par le 100 % Santé. Et voilà que le première entreprise – et pas la moins impressionnante – qui s’y était essayé se prend les pieds dans le tapis. C’est aussi un sacré revers pour les partisans des OTC dont l’une des ambitions étaient d’ouvrir le marché qu’ils jugeaient réservé à une poignée de fabricants bien décidés à défendre leur pré carré.

Faut-il pour autant vendre la peau de l’OTC avant de l’avoir tué ? Pour un abandon, on compte n entrées sur le marché américain. L’attrait d’un secteur largement non couvert encore et l’ambition d’un meilleur accès aux solutions auditives et d’une diminution des prix de ces dispositifs par le jeu d’une concurrence plus importante sont vifs outre-Atlantique.

Newsletter

Newsletter

La newsletter Audiologie Demain,

le plus sûr moyen de ne jamais rater les infos essentielles de votre secteur...

Je m'inscris