Otoremote connecte les ORL aux patients

La start-up Otoremote propose un service de téléconsultation, mettant en relation d'un côté les ORL, de l'autre les patients malentendants chez leur audioprothésiste.

Par Bruno Scala
(c)dot studio_AdobeStock

Siège : Marseille 

Année de création : 2022 

Fondateur : Hugo Venturelli, audioprothésiste 

Genèse : L’entreprise a été créée après un an et demi de développement et la première version du système de téléconsultation Otoremote a été commercialisée en 2023. La V2 vient tout juste d’être déployée. 

Concept : Otoremote propose de mettre en relation un patient qui se trouve dans un centre auditif, avec un ORL qui se trouve à distance, dans le cadre d’une téléconsultation. « Le but est de faire gagner du temps aux trois parties : le patient, l’ORL, et l’audioprothésiste, explique Hugo Venturelli. Nous insistons beaucoup sur cet aspect collaboratif. » Concrètement, le patient se rend chez un audioprothésiste qui réalise une anamnèse, une otoscopie, des tests auditifs CA et CO, et vocaux. Si tous les feux sont au vert et que le patient accepte la téléconsultation, un rendez-vous est pris avec un ORL. « Le jour J, le médecin ORL se connecte pour se mettre en relation avec le patient qui se trouve en cabine. L’audioprothésiste se positionne comme assistant », détaille le fondateur de la start-up. 

Particularités du service :

  • La V2 intègre le téléservice INSI, « qui permet de valider numériquement l’identité du patient, grâce à sa carte vitale », et le DMP « pour échanger les documents en toute sécurité » précise le fondateur. 
  • Le médecin n’a besoin d’aucun matériel, si ce n’est un ordinateur performant. Après avoir réalisé une vidéo-otoscopie en direct, il prendra la main à distance sur l’audiomètre de l’audioprothésiste, grâce à une application web développée par Otoremote, qui suit les recommandations de la Cnil, en termes de sécurisation des données de santé. 
  • Les ORL partenaires d’Otoremote sont français et toujours en activité. « D’un point de vue légal, il n’y a pas d’obligation de territorialité pour un médecin spécialiste qui réalise une téléconsultation, mais nous souhaitons que notre solution soit régionalisée », précise Hugo Venturelli. Dans la mesure du possible, donc, le patient échangera avec un ORL partenaire de la plateforme au plus proche de chez lui.
  • Les ORL sont indépendants d’Otoremote. « Le patient règle sa consultation directement au spécialiste comme dans son cabinet. Ainsi, Otoremote n’est pas une société de téléconsultation d’un point de vue juridique car nous ne facturons rien à l’Assurance maladie et respectons intégralement le code de la santé publique. » 
  • L’ordonnance est versée au DMP du patient. « Pour éviter tout compérage, en plus du consentement que les audioprothésistes doivent faire signer à chaque patient avant toute téléconsultation, nous demandons aux ORL de le prévenir qu’il n’est pas obligé de se faire appareiller dans le centre où il se trouve, rapporte Hugo Venturelli. Dans les faits, les patients demandent souvent à l’audio de les aider à récupérer la prescription dans le DMP... » 

Développements futurs : La prochaine version 2.1, qui sera normalement déployée en au début du deuxième trimestre 2025, bénéficiera de l’ordonnance numérique (via le service Ordoclic), afin d’éviter les fausses prescriptions et assurer une sécurisation supplémentaire. 

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