Un ORL sur quatre oriente au moins 60 % de ses patients malentendants vers une démarche d’appareillage. 37 % n’en orientent que 30 à 60 % et 38 % moins de 30 %. C’est l’un des principaux résultats du Baromètre ORL 2025, réalisé par le cabinet d’études Gallileo Business consulting. Ce dernier a interrogé 166 ORL représentatifs des effectifs exerçant en France.
Pour le PDG de Gallileo Business Consulting, Maher Kassab, ce résultat est un signal positif. « Je pense que tous les ORL sont aujourd’hui convaincus par l’efficacité des aides auditives », estime-t-il. Le sondage révèle en effet que 71 % considèrent l’appareillage comme une solution efficace aux pertes auditives, et 29 % estiment qu’il peut représenter une solution dans certains cas, mais que cela reste perfectible. « Mais on voit surtout que certains ORL sont proactifs et en parlent d’eux-mêmes [77 % parlent d’appareillage dès les premiers signes], tandis que les autres répondent à la demande de leur patientèle, analyse Maher Kassab. Et c’est là qu’on génère une perte de chance. Les audioprothésistes et fabricants doivent donc leur fournir des outils de communication efficaces, car les ORL manquent de temps. » Pour l’analyste, si les ORL sont de plus en plus proactifs, c’est notamment que le frein financier a sauté pour les aides auditives, et que la crainte d’avoir des retours patients négatifs sur ce sujet s’est donc amoindrie.
Autre point intéressant de l’étude, pour 96 % des ORL interrogés, il existe une différence de qualité et de performance entre les appareils de classes I et II. 60 % la considèrent même significative. « Cela signifie que les ORL ne constituent pas un frein à l’innovation car ils n’ont pas empêché le développement de la classe 2 », constate Maher Kassab.