Près d’un Français sur deux considère encore le prix comme le premier frein à l’appareillage auditif

45 %. C’est la part des Français qui désignent le prix comme le premier frein à l’appareillage, selon l’enquête réalisée par Écouter Voir avec l’Ifop sur la perception des troubles auditifs. Soit près d’un Français sur deux. Un chiffre étonnant compte tenu de l’existence, depuis 2021 et la mise en place du 100 % Santé, d’une offre sans reste à charge. L’étude révèle en effet que si 63 % des sondés déclarent avoir entendu parler du dispositif, seuls 28 % sont en mesure d’en « donner la bonne définition ». « Nous devons lever les freins d’accès aux appareils auditifs, commente Arthur Havis, directeur général d’Écouter Voir. Une meilleure connaissance du 100 % Santé pourrait être un vrai levier afin d’accélérer l’appareillage des personnes. Il faut pour cela communiquer plus largement sur le dispositif à travers les voix gouvernementales. En parallèle, chaque professionnel de santé doit systématiquement faire de la pédagogie auprès de ses clients. »

(c) Ecouter - Voir - Ifop

L’enquête Écouter Voir relève néanmoins une évolution positive des mentalités à l’égard des aides auditives : celles-ci ne sont plus considérées comme une source de stigmatisation par 70 % des personnes sondées, mais au contraire comme un moyen de lutter contre l’isolement social, selon 94 % des répondants. « Nous sommes sur la bonne voie mais il reste du chemin à parcourir pour que toute personne concernée par une perte d’audition se dote d’un appareil auditif », estime Arthur Havis. En effet, 62 % des personnes interrogées souffrant d’une perte d’audition estiment que les moments festifs tels que les fêtes de fin d’année les mettent en difficulté et 70 % déclarent être particulièrement gênées lors de conversations de groupe. « Les situations d’interactions sociales sont de loin les plus problématiques pour les personnes ayant des problèmes d’audition. Cela peut les amener à éviter ces situations entraînant ainsi un sentiment d’isolement et de solitude », appuie Clément Durafour, audioprothésiste au sein du réseau Écouter Voir.