17 Janvier 2020

Prescription : mise au point entre le SNORL et l’Unsaf

Dans un communiqué du 9 décembre 2019, le Syndicat national des médecins ORL (SNORL) a affirmé ne pas vouloir « d’une médecine sans médecin ».

Il considère que « seule l’expertise médicale et chirurgicale de l’ORL permet cette évaluation pour chaque patient » et rappelle que « toute autre filière s’apparenterait à un exercice illégal de la médecine ».

Cette levée de boucliers est intervenue en réaction au plaidoyer récent de l’Unsaf (Syndicat national des audioprothésistes) en faveur de l’établissement de règles de bonnes pratiques opposables en audioprothèse et à la rénovation de la formation des audioprothésistes. Le syndicat demandait à ce que ces chantiers soient ouverts « d’urgence », « sans quoi, c’est bien le succès du 100 % santé qui serait hypothéqué ».

La demande de l’Unsaf fait écho aux propos tenus dans le Dossier « Malentendant cherche prescripteur » de notre n°2 d’Audiologie Demain, dans lequel les audioprothésistes expliquaient ne pas vouloir se substituer aux ORL concernant la prescription de l’appareillage auditif mais où le Pr Lionel Collet, conseiller d’état, suggérait qu’ils pourraient prendre en charge la réalisation de bilans auditifs dans le cadre d’une délégation de tâches, dans un contexte de pénurie de prescripteurs.

Éric Bizaguet, président d’honneur du Collège national d’audioprothèse, y déclarait en effet : « Bien entendu, il faut réfléchir au cadre éthique, et donc que les audioprothésistes ne puissent pas prescrire d’aides auditives ».

Dans son communiqué, le SNORL reconnaissait néanmoins que « des tensions liées à la démographie médicale sur certains territoires, justifient une réflexion ».

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