Répondre aux nouvelles attentes des audioprothésistes

Trouver le juste équilibre

« Les générations Y et Z veulent travailler mais aussi profiter de leur temps libre. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est très important pour elles », observe Nicolas Tribut. Pour y répondre, l’audioprothésiste, président du Conseil d’administration d’Entendre et à la tête de neuf centres répartis dans la Marne, les Ardennes et l'Aisne, mise sur une organisation rigoureuse : un agenda planifié six mois à l’avance, mais avec la souplesse nécessaire pour s’adapter aux projets personnels et aux contraintes de chacun. « Le travail reste important, mais il doit permettre de vivre pleinement en dehors du laboratoire », ajoute-t-il. À l’échelle de la coopérative, cette attention à la qualité de vie au travail se traduit par des initiatives inspirées de la RSE, comme l’accès facilité à des activités sportives.

Valoriser et reconnaître l’engagement

Les audioprothésistes attendent également que leur engagement soit reconnu. « Lorsque j’ai créé mes laboratoires, je voulais rompre avec les systèmes de primes trop individualisés, se souvient Nicolas Tribut. Chez nous, la prime est calculée sur le chiffre d’affaires global, ce qui nourrit l’esprit collectif ». Dans ses centres, la rémunération évolue aussi avec l’ancienneté, selon un plan progressif sur trois ans. Véhicules de fonction, perspectives d’association et accompagnement personnalisé complètent ce dispositif. L’objectif : valoriser la contribution de chacun et offrir un cadre motivant qui favorise l’investissement sur le long terme.

Ouvrir des perspectives de carrière

Chez Entendre, chacun peut tracer sa voie : rester salarié, devenir associé ou ouvrir son centre. « Je tiens à ce que mes collaborateurs soient formés à toutes les étapes du métier – des fondamentaux jusqu’à la gestion administrative –, pour qu’ils puissent voler de leurs propres ailes s’ils le souhaitent », confirme le président de l’enseigne.
Les projets transverses sont également encouragés : certains développent une expertise après un DU, d’autres s’impliquent dans la communication ou l’humanitaire. « Chacun peut trouver un domaine où exprimer ses compétences et ses envies, commente Nicolas Tribut. L’idée est de montrer qu’un audioprothésiste n’est pas destiné à rester enfermé en cabine. Au contraire, il peut élargir son champ d’action et enrichir son parcours ».

S’appuyer sur le collectif et l’échange

En complément des dispositifs individuels, les rencontres régionales et nationales organisées par Entendre jouent un rôle clé. Elles sont l’occasion de partager des expériences, d’échanger sur des cas concrets et de confronter les pratiques. « Cela renforce le sentiment d’appartenance et permet à chacun de se sentir soutenu », souligne Nicolas Tribut. Ces rendez-vous deviennent de véritables espaces de dialogue où circulent les bonnes idées, où se construisent des projets communs, en collaboration avec l’équipe du siège et où chacun trouve matière à progresser. « Au-delà de la formation et du partage, ils rappellent que le métier d’audioprothésiste prend tout son sens lorsqu’il se nourrit de l’expérience des autres et s’inscrit dans une dynamique collective ».