Un ordre des audioprothésistes est-il à l’ordre du jour ? Cette question ressurgit à intervalles réguliers depuis une ou deux décennies. Elle s'invite aujourd'hui dans les débats de manière plus prégnante. Est-ce le signe que la profession a atteint une certaine maturité ou la réaction d’une filière en pleine crise identitaire, portée par les modifications liées au 100 % Santé et l’arrivée de nouveaux acteurs, ou encore des échos du mouvement général de décloisonnement du système de santé ?
« On ne crée pas un ordre pour le plaisir, mais parce que les avantages l’emportent sur les inconvénients », explique Didier Truchet, Professeur émérite de l’université Paris-Panthéon-Assas et président d’honneur de l’Association française de droit de la santé, dans son introduction du dossier de ce nouveau numéro d’Audiologie Demain.
Les audioprothésistes doivent peser le pour et le contre. Des alternatives existent, moins efficaces, mais qui pourraient constituer des via media si la profession, dans son ensemble, n’était pas prête à sauter le pas.