En voulant sécuriser le parcours vers l'appareillage, le législateur a restreint la primo-prescription. Un peu plus de six mois après son entrée en vigueur, les contradictions de cette mesure avec les ambitions de la réforme du 100 % Santé d’améliorer l’accès aux soins auditifs apparaissent de plus en plus clairement.
En se privant de 20-25 % des primo-prescriptions dans un contexte de pénurie médicale, il semble difficile de répondre à trois grands enjeux : ceux de l’accessibilité des soins auditifs pour le plus grand nombre, le plus précocement possible et ce, partout en France.
Le problème est patent dans certains territoires et contraint les acteurs de la filière à se mettre autour de la table pour trouver des solutions. Après avoir écarté le frein économique, il serait dommage d'en voir surgir un autre.