Le passage des dirigeants de Sounduct dans l’émission Qui veut être mon associé ?, sur M6, en février 2024, avait suscité pas mal de réactions sur les réseaux sociaux, dont certaines très critiques, notamment en provenance de membres du bureau du SDA. Mais aujourd’hui, les rapports sont apaisés entre le syndicat et les dirigeants de Sounduct : « L’émission de M6 était destinée au grand public et les passages techniques ou scientifiques ont été coupés au montage. Depuis, le SDA nous a conviés à présenter notre start-up et notre produit lors d’une assemblée générale et cela s’est très bien passé », rapporte Olivier Gauthier, cofondateur de Sounduct avec Jean-Philippe Marie de Chastenay. La réaction de Brice Jantzem sur Linkedin, quelques jours après, en atteste.
Partenaire des audioprothésistes
Et pour cause : Sounduct, la start-up née en 2021, souhaite travailler avec les audioprothésistes. « Nous ne souhaitons pas être des concurrents des audios mais des partenaires, explique Olivier Gauthier, et leur rendre de la valeur en supprimant certaines tâches. » Et le tout made in France, puisque la première chaine de fabrication, qui servira pour le marquage CE, sera montée en Alsace, tandis que l’usine de fabrication, destinée à la commercialisation, sera située à Strasbourg, berceau de la start-up.
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Commercialisation en 2025
Initialement, Ossiclear a été conçu pour les surdités unilatérales de transmission ou mixtes. « Mais le dispositif est aussi une alternative pour les surdités de perception, ajoute Olivier Gauthier. Il a la capacité technologique à pouvoir adresser le plus grand nombre de pathologies. » Ce que cette aide auditive propose en termes de traitement du son est gardé secret, mais elle disposera sensiblement des mêmes fonctionnalités que les aides auditives sur le marché aujourd’hui. Toutefois, les essais cliniques en cours ont révélé des « observations prometteuses, et pour certaines inédites », selon les deux cofondateurs de la start-up, qu'il est malheureusement impossible de détailler aujourd’hui. Menés par les Pr Anne Charpiot et Christian Debry, du CHU de Strasbourg, ils portent sur une trentaine de patients. « C’est un essai de faisabilité, commente Olivier Gauthier, dont les résultats sont attendus prochainement. » Un autre essai, de plus grande ampleur, suivra, en vue d’une future autorisation de mise sur le marché.
Celle-ci est espérée pour 2025, mais le parcours est parsemé d’obstacles chronophages ! D’autant qu’Ossiclear n’est ni une aide auditive de classe I ni de classe II. « Le cahier des charges de ces catégories a été conçu pour de la conduction aérienne, explique Olivier Gauthier. Il a en outre été pensé pour les gros industriels, car pour proposer un classe II, il faut obligatoirement proposer un classe I. C’est un frein à l’innovation. » Sounduct demandera donc l’inscription de son produit sur la LPPR en nom de marque. Mais avant cela, il faudra obtenir le marquage CE, ce qui, depuis la mise en place du MDR, est particulièrement long. Ossiclear pourrait donc être préalablement commercialisé sur un marché plus flexible, avant d’arriver en France.
