Une évolution constante
4 378. C’est le nombre d’audioprothésistes exerçant en France au 1er janvier 2021, selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Soit 253 de plus que l’année précédente. Des chiffres en progression légère mais néanmoins constante. En 2008, on comptait ainsi moitié moins d'audioprothésistes (2 137). Les chiffres publiés depuis 2012 fournissent des détails concernant la répartition homme-femme. La population de femmes audioprothésistes augmente légèrement plus vite, si bien qu’elle est désormais quasiment identique à celle de leurs homologues masculins.
Des femmes plus jeunes
Si le nombre de femmes et d’hommes audioprothésistes est quasiment identique, il existe de fortes disparités en termes d’âge, comme en témoigne la pyramide des âges de la profession. Ainsi, la moyenne chez les hommes est de 45,3 ans contre 39,6 pour les femmes. De plus, près des trois quarts des audioprothésistes de plus de 65 ans sont des hommes. Ils représentent aussi deux tiers des 55 ans et plus. À l’inverse, près de six audios de moins de 35 ans sur dix sont des femmes. On ne peut donc qu’approuver, (p.46), l’arrivée d’une deuxième femme parmi les membres du bureau du CNA !
Plus de salariées, moins d'indépendantes
Derrière ces chiffres de parité d’apparence satisfaisante se cachent des disparités de statuts. On trouve en effet davantage de femmes parmi les audioprothésistes salarié(e)s. Et plus d’hommes parmi les indépendants. De la même manière on retrouve moins d’indépendants et plus de salariés chez les jeunes que chez les professionnels plus âgés, par rapport à la moyenne globale (marquée par un trait noir sur les diagrammes circulaires).
La profession la plus paritaire
En matière de parité, l’audioprothèse bat toutes les autres professions médicales ou paramédicales. On compte 2 215 hommes et 2 163 femmes, soit un ratio de 50,8-49,2, le plus proche du 50-50. L’audioprothèse est aussi la seule profession paramédicale à compter davantage d’hommes que de femmes, mais au regard des chiffres, ça ne saurait durer.
Un bon maillage malgré quelques déserts
Avec 4 378 audioprothésistes pour 67,4 millions d’habitants, la densité de ces professionnels s’élève à 6,49 pour 100 000 habitants. Une densité en légère hausse par rapport à l’année précédente, où elle atteignait 6,13. De manière générale, les audioprothésistes affirment que le temps d’attente pour un rendezvous est relativement court, ce qui suggère que cette densité est satisfaisante. Malgré cela, on note des disparités importantes. Les audioprothésistes sont très concentrés à Paris et dans certains départements du Sud de la France : Ariège (12,41 – département avec la densité la plus forte), Drôme (10,51), Hérault (10,28), Savoie (10,05), Aveyron (10,03), Hautes-Alpes (10)... À l’inverse, l’Outre-mer ne séduit pas la profession, tout comme la Seine-Saint-Denis (2,76), l’Eure (3,19) ou la Meuse (3,35)...
Une attractivité variable
Au cours des dix dernières années, le nombre d’audioprothésistes a augmenté de 67 %. En examinant les départements où la population a augmenté davantage que la moyenne nationale, on peut identifier les zones d'attractivité mais également celles en voie de désertification. C’est par exemple le cas de nombreux départements de l’Est (bande allant de la Moselle au Jura) ou du Centre (tout autour de l’Indre). C’est notamment dans ces zones qu’il faut trouver des solutions pour attirer les professionnels, avant qu’elles ne se transforment en déserts...