10 Juillet 2025

Un court-métrage pour sensibiliser aux acouphènes

Valentin Authenac, avec l’aide de l’association bordelaise des étudiants en audioprothèse qu'il préside, a achevé un court-métrage pour sensibiliser le grand public aux acouphènes. Il revient sur ce projet de communication original.

Par Katia Delaval
Ombre Bruyante

Un court-métrage sur les acouphènes est aujourd’hui disponible sur les réseaux sociaux. Il a été réalisé et scénarisé par Valentin Authenac, étudiant en 2e année d’école d’audioprothèse à Bordeaux et président de l’association bordelaise des étudiants en audioprothèse (ABEA) pour l’année scolaire 2024-2025. Ce film de 7 minutes, baptisé « Ombre Bruyante », vise à sensibiliser le grand public sur le sujet, en nous transportant dans le quotidien d’un jeune pianiste, Maxime, qui souffre d’acouphènes. Il propose également des solutions de prise en charge, qui commencent toutes par la consultation d’un ORL.

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« Avec l’ABEA, il nous tenait à cœur de réaliser un projet de sensibilisation à la santé auditive et une création cinématographique nous semblait un moyen de communication original, commente le jeune étudiant de 28 ans. Nous souhaitons montrer ce que c’est que de vivre avec des acouphènes, qu’il ne faut surtout pas banaliser. C’est un sujet complexe à aborder car il s’agit d’une souffrance invisible. » Une souffrance qu’ils ont choisi de représenter par une ombre, tellement présente qu’elle en devient un personnage à part entière. « Nous avons opté pour un son de fréquence aiguë, dans les 4 000 Hz, que nous avons bridé dans les très hautes fréquences afin qu’il ne soit pas douloureux pour les spectateurs », ajoute-t-il.

C’est aussi l’aboutissement d’un projet de 6 mois, sur lequel les étudiants ont planché les week-ends, en parallèle de leur stage en centre d’audioprothèse. « Beaucoup de travail a été nécessaire entre l’idée et la concrétisation : tout était nouveau pour nous, représenter une ombre s’est avéré un petit défi technique. Et un tournage, c’est très énergivore », concède l'aspirant audioprothésiste, qui joue également un rôle secondaire dans son film.
L’association a avancé les premiers fonds, avant que Valentin Authenac ne décroche le prix de la fondation Écouter Voir, qui a permis de financer le projet à hauteur de 3 000 euros, sur la base de son scénario. « Nous avons également pu compter sur une subvention accordée aux projets étudiants par l’université de Bordeaux, et une aide financière par nos partenaires annuels de l’école d’audioprothèse », précise-t-il. L’association a ainsi pu faire appel à Soleïa Production, une nouvelle société de production bordelaise, et à un jeune acteur de théâtre, Louis Baron, pour voir le projet aboutir. « En plus de la diffusion via les réseaux sociaux, des projections de notre court-métrage devraient être organisées à la rentrée en partenariat avec l’université de Bordeaux », annonce Valentin Authenac.

Visionner le film

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