Ces données mettent en avant, selon Santéclair, le bien-fondé des réseaux de soins. Ainsi, les assurés Santéclair ont eu davantage recours à la classe I lorsqu’ils s’équipaient chez un audio hors réseau (51 % contre 34 % de classe I dans le réseau) et payaient plus cher. En classe II , la différence moyenne de reste à charge était de 400 € selon que le patient s’équipe dans ou hors réseau, « du fait de la capacité de négociation dont dispose Santéclair auprès de ses partenaires audioprothésistes ».
Lors du comité de suivi du 100 % Santé du 16 février, Luis Godinho, président du SDA, avait au contraire tiré à boulets rouges sur les réseaux de soins : « On peut reconnaître à Santéclair le mérite d’avoir inventé dans notre profession une nouvelle catégorie d’acteurs, à savoir les enseignes discount, qui sont les seules à accepter les conditions financières draconiennes de ce réseau, ironisait-il. La quarantaine de complémentaires partenaires de ce réseau doit savoir que le “talent” de cette société n’est pas tant sa capacité de négociation que son aptitude à trouver des acteurs peu éthiques qui acceptent de pratiquer des prix bas pour un accompagnement faible des patients et des prestations potentiellement médiocres. »